Gagné par l’éloquence de Saint Bernard, Godefroy quitte son épouse, la fille du comte Eudes de Nogent, pour s’enrôler sous la bannière des croisés. Il se croise en 1128, avec Hugues de Payns et quatre autres chevaliers : Roland, Brisol, Payen de Montdidier et Archambaut de Saint-Amand.
Au cours de durs revers, Godefroy devient le prisonnier d’un soudard musulman dont il convertit au christianisme la fille appelée Neïka.
Il réussit à s’enfuir avec elle.
Apprenant alors de la bouche d’un croisé champenois que sa femme est morte, il épouse Neïka, laquelle meurt en donnant le jour à une fille.
De retour en Champagne, Godefroy y ramène sa fille.
Pourtant, il n’était pas vrai que sa première femme est morte.
La conduite de Godefroy inspire à celle-ci une haine implacable, et elle fait le serment de venger l’outrage de son nom en tuant la fille de Neïka.
Sentant peser tout le poids de cette menace, Godefroy se résout de mettre son enfant chez les religieuses du Paraclet.
Mais, la plus basse des vengeances ne devait pas s’arrêter devant l’asile inviolable du Paraclet.
Quatre sicaires (tueurs à gages) du comte de Nogent s’y rendent un jour pour s’emparer de la fille de Neïka, qu’ils se disposent à ramener vers Nogent.
Empruntant la voie romaine, l’équipe scélérate arrive à la hauteur du « menhir de la Grande Pierre », quand soudain, un homme surgit, bondit sur le ravisseur de l’enfant, et le transperce de son épée.
Horrifiés, les trois autres compagnons d’armes s’enfuient.
Au cours de cette lutte, la frêle enfant tombe à terre où elle git inanimée.
Godefroy, car c’est lui, s’approche de l’enfant. Avec effroi, il constate qu’il vient aussi de tuer sa fille.
Inconsolable, il se laisse aller à son immense douleur, puis il s’enfonce au milieu des marais, et il y construit un petit oratoire pour y pleurer jusqu’à la fin de ses jours.
Lorsqu’il meurt, son corps est enseveli à l’endroit où sa fille a été tuée.
Fidèles à son souvenir, des admirateurs assurèrent l’entretien de la chapelle édifiée par Godefroy.
Telle est la légende de la chapelle de Godefroy.
A 600 mètres des dernières maisons de Saint-Aubin, dans la direction de la Chapelle Godefroy, sur la gauche, dans un champ entre l’Ardusson et la D. 68, on aperçoit le « menhir de la Grande Pierre » (classé).
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