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Abbaye de Boulancourt



 

Plusieurs monastères se sont installés dans la vallée de la Voire, affluent de l’Aube, couverte jadis de forêts, répartis sur une longueur d’environ 11 kilomètres : Montier-en-der, Puellemontier, La Chapelle-aux-Planches, Boulancourt, où cette dernière  constitue la moitié des terres de la commune de Vallentigny.

 

L’abbaye de Boulancourt appartient alors au diocèse de Troyes, et a compté jadis, jusqu’à 150 moines.

 

Des 4 abbayes, filles de Clairvaux, que comptait notre diocèse à la mort de saint Bernard, l’abbaye de Boulancourt, est primitivement une simple « celle » de chanoines réguliers de Saint-Augustin, fondée en 1093 par l’évêque de Troyes Philippe de Pons, érigée en abbaye en 1141 et cédée en 1150 à saint Bernard par l’évêque de Troyes Henry de Carinthie qui voulut y avoir sa sépulture, dépend ensuite du diocèse de Langres.

 

Parallèlement à l’abbaye des hommes, existait à Boulancourt un monastère de chanoinesses de Saint-Augustin, qu’on appelait le Lieu-des-Dames de Boulancourt.

 

         A la demande des moines, l’évêque de Troyes, Henry de Carinthie charge en 1152, saint Bernard de rétablir la discipline à Boulancourt.

 

Ce dernier impose la règle de Clairvaux qui est acceptée par les religieux.

 

Les religieuses sont plus résistantes, et ce n’est pas sans triompher de bien des difficultés qu’Emeline et sainte Asceline, la sœur et la nièce de saint Bernard, rétablissent l’ordre dans le monastère féminin, quand saint Bernard substitue aux religieuses augustines des cisterciennes.

 

Rue du Chant des Oiseaux à Troyes (rue Hennequin), existe au XII° siècle,  une maison qui sert de refuge ou de retraite aux religieux de Boulancourt.

 

         L’église, construite en craie, date du XIII° siècle, c’est un beau monument à 5 nefs. Le tombeau de sainte Asceline est son autel

 

Au XIV° siècle, l’abbé de Clairvaux statue que le nombre de 160 religieux ne sera pas dépassé à Boulancourt.

 

A cette époque, les religieux de Boulancourt sont imposés pour la fortification du quartier Saint-Jacques à Troyes, et participent à l’Aumône générale pour les Hospices de Troyes.

 

Les vastes bâtiments de cette époque prospère sont endommagés pendant la guerre de 100 ans, durant laquelle l’abbaye reste inhabitée 22 ans, puis par les guerres de religion.

 

Il faut réparer et même reconstruire.

 

En 1552,l’abbaye n’abrite plus que 12 religieux, et, à partir de 1601, 8, nombre tombé à 5 en 1789.

 

Chaque religieux dispose de 3 pièces

 

L’ancienne maison et hôtel abbatial ainsi que les bâtiments en dépendant, étant depuis plus de 20 ans en ruine, en 1721, il est décidé de construire la maison abbatiale pour l’abbé commandataire qui ne résidait pas en permanence.

 

La période révolutionnaire voit la fermeture de l’abbaye, le départ des 5 derniers religieux, puis la disparition de l’abbaye.

 

Au début du XIX° siècle, tout a été progressivement démoli, et tout vestige a disparu.

 

         En 1789, Messire Jean Antoine de Sastellane, évêque, abbé commandataire de l’abbaye royale de Boulancourt, loue pour 9 ans à Sieur Jean Estienne Bourgeois demeurant à Brienne, la maison abbatiale dudit Boulancourt et diverses terres.

 

         En 1790, il est procédé à l’inventaire de l’abbaye, bien national.

 

         En 1791, le citoyen Oudot, marchand à Wassy, achète l’abbaye, ses jardins et ses dépendances, à l’exception de l’abbatiale. Le véritable acquéreur de l’abbaye est en réalité Pierre François Oudot, qui fut curé de Wassy pendant plus d’1/2 siècle.

 

Dans l’église de Wassy était conservé en 1849 un reliquaire contenant des parcelles du corps de sainte Asceline, trouvées en 1797, dans le tombeau de la bienheureuse, et conservées par l’abbé Oudot.

 

En 1800, les bâtiments claustraux deviennent la propriété du chevalier de Moncey, l’un des frères du maréchal de ce nom. Le fils du colonel de Moncey, héritier du domaine, décède à Paris en 1846. Il avait commencé des travaux de réparation, et, après lui, on fit tout disparaître.

 

Il ne faut pas oublier que la construction, au XVI° siècle, du chœur et du transept de l’église de Valentigny est due, en grande partie, à l’Abbaye de Boulancourt qui a offert au XVII° siècle, le maître-autel et son retable.

 

L’église de Vallentigny possède le panneau de bois sculpté placé derrière le siège de l’abbé de l’abbaye. Un autre panneau, qui était derrière le siège du prieur, est dans l’église de Maizières-les-Brienne.  

 

L’Abbaye de Boulancourt, propriétaire pendant des siècles d’une partie du territoire de Vallentigny, a joué le rôle de seigneur pour cette portion de la commune.

 

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