Jean-Baptiste de la Salle fonde l’Institut des " Frères des Ecoles Chrétiennes " en 1680.
Madame Madeleine de Galmer, veuve de Gilles de Launay, laisse, par testament, la somme de deux cents livres de rente pour l’établissement d’une école de charité sur la paroisse de Saint- Nizier.
Monsieur le Bey, curé de cette paroisse, pourvoit à la formation de la jeunesse cléricale et se préoccupe de l’éducation des enfants pauvres de sa paroisse. C’est à lui que le diocèse doit l’une des plus belles pages de sa renaissance. Il demande en 1701, à Jean-Baptiste de la Salle, instituteur des frères de Saint Yon, fondateur des Frères de la doctrine chrétienne, de lui donner un disciple pour la direction de cette nouvelle école, ce qui est accepté.
En 1703, il en reçoit un second, pour tenir une école (2 classes), connue sous le nom d’École Saint-Pierre, parce qu’installée rue du Cloître Saint-Pierre (aujourd’hui rue Mitantier). Elle émigre en 1861, rue Hennequin.
Un père de l’Oratoire demande cinq autres frères, prêchant pour les avantages des écoles gratuites.
En 1720, avec l’aide du corps de ville qui fait aux frères une pension de 300 livres, on ouvre deux nouvelles écoles, l’une sur la paroisse de Saint-Jean (4 classes), l’autre sur celle de Sainte-Madeleine (2 classes).
En 1741, les frères demandent à leur général une maison pour habiter. Il leur en achète une, proche du prieuré de Saint-Quentin.
En 1779, on s’aperçoit que trois écoles ne sont pas suffisantes, en fonction de la population des pauvres qui augmente.
En 1780, une autre école est ouverte sur la paroisse de Saint-Pantaléon.
En 1783, les frères sont au nombre de dix : huit pour les écoles, un directeur et un cuisinier.
La période 1702-1792 est marquée par la pauvreté partagée : " Les Frères qui étaient en classe manquaient souvent des aliments nécessaires, et le Frère " servant " était obligé de demander aux revendeuses les restes de leur étal pour faire le repas des pauvres Frères, de là le nom de " coupe-choux " encore aujourd’hui donné aux Frères à Troyes ».
Le décret du 2 novembre 1789, mettant " à la disposition de la nation " les biens ecclésiastiques, c’est la suppression des écoles des Frères des Ecoles Chrétiennes.
1792 voit la dispersion des dix Frères (ayant refusé de prêter le serment) chargés de quatre écoles (St-Pierre, St-Jean, Ste-Madeleine, St-Pantaléon).
En 1821, c’est le rétablissement des Frères. L’enseignement primaire n’a pas été interrompu par le retrait des écoles communales aux Frères, car sécularisés, ils en ont formé d’autres : 5 à Troyes qui, en 1911 totalisent 550 élèves et 450 en 1955, pour les 2 écoles subsistantes. Arcis, Bar-sur-Seine, Bar-sur-Aube, Chaource, le Mesnil-St-Loup, Montardoise, Nogent, Romilly ont aussi leurs écoles, dès 1911.
En 1852, les trois écoles paroissiales du moment, éduquent 670 enfants et 350 ouvriers (en cours d’adultes), avec 11 Frères.
De la dispersion de 1904 demeurent aujourd’hui quatre témoins : L’école-collège St-Pierre ( repris par les Frères entre 1940 et 1972), l’école Ste-Jule (regroupant l’école St-Martin reprise par les Frères entre 1945 et 1984, en milieu populaire), le Foyer Hoppenot (aujourd’hui La Salle) créé sur la période 1949-1958, pour héberger des jeunes travailleurs, le groupe scolaire Saint-Joseph, né en 1921 et confié aux Frères depuis 1940.
A côté de cet enseignement traditionnel, primaire et secondaire, de la jeunesse, un autre apparaît après la Séparation, et, très vite, conquiert une place de grande importance dans la vie diocésaine : l’enseignement technique ou, d’un mot plus exact, professionnel. C’est l’Ecole d’apprentissage Saint-Joseph, où se formeront les aspirants aux divers métiers rattachés à la construction. Fondée le 1er août 1921, dans les locaux de l’ancienne Institution Saint-Etienne, par un Jésuite, le P. Henry, elle est confiée en 1934 à un ancien officier d’artillerie, le Colonel Marc Millard, animateur incomparable, qui lui donne une " magnifique impulsion " et, à partir d’octobre 1940, en partage la direction avec les Frères des Ecoles Chrétiennes.
Le Groupe Saint-Joseph regroupe de nombreuses formations : Ecole maternelle, Ecole élémentaire, Lycée général de technologie, Lycée professionnel, Post-bac et études supérieures, Centre de Formation Continue (CFC), Classe d’initiation professionnelle en alternance (Clipa).
Les Frères des Ecoles Chrétiennes sont toujours présents dans 80 pays et au nombre de 5 000. (moyenne d'âge : 54,3). Avec leurs collaborateurs enseignants, ils sont au nombre de 83 000.
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