Religion



Ecclésiastiques de la famille Danton


GEORGES-JACQUES DANTON
GEORGES-JACQUES DANTON

Le nom de Danton est très répandu dans la région d’Arcis-sur-Aube depuis le XVI° siècle.

 

         A cette époque, le clergé séculier se recrutait presque exclusivement dans notre diocèse.

 

De 1554 à 1791, nous relevons plusieurs fois le nom de Danton. Neuf ont fréquenté l’Oratoire (les Pères de l’Oratoire sont venus s’établir à Troyes, en 1618). Nous relevons également le nom de Trois Danton par leur mère : J-B. Michel-Danton de Bessy, tonsuré en 1730, Pierre-Nicolas Corrard-Danton de Longeville, tonsuré en 1775 et Pierre-Nicolas Guillemot-Danton de Champfleury, tonsuré aussi en 1775, Pierre Danton de Charny-le-Bachot, Gabriel Danton de Troyes, Amable-Joseph Danton de Longeville, Pierre Danton de Champfleury, Nicolas Danton de Plancy, Léon-Félix Danton de Charny-le-Bachot.

 

Ce sont des ancêtres du conventionnel, entrés dans les ordres. Certains retiennent plus particulièrement l’attention.

 

Pierre Danton : oncle de Gabriel est né le 7 Février 1669 à Charny-le-Bachot, de Charles Danton et de Catherine Robin qui eurent 9 enfants dont Gilles, chirurgien à Charny. Pierre, leur second enfant, est ordonné prêtre en septembre 1693. Il est dénommé « sous-prieur de Villenauxe ». En 1705, il est curé de Méry-sur-Seine. Il y décède en 1711, avec le titre de vicaire-perpétuel.

 

Gabriel Danton, nait à Troyes en juillet 1672. C’est l’aîné des 3 enfants de Barnabé Danton de Charny, greffier au baillage. Il reçoit la tonsure en 1686, puis abandonne la carrière ecclésiastique et se marie à Troyes en 1700. Il est sergent royal au baillage et présidial de Troyes en 1702, archer de robe courte en 1712. Il décède en 1746. 14 enfants naissent de son union avec Marguerite Bouillerot (fille du libraire).

 

Amable-Joseph Danton naît à Longeville le 22 février 1756. Il est le fils de Joseph Danton fermier, et d’Hélène Clément, fille de Charles Clément chirurgien-juré à Bessy. En 1772, il entre chez les Oratoriens où il reste jusqu’en 1776. Il est ordonné prêtre en 1779, et nommé à Nogent-sur-Seine. En 1791, il figure au nombre des notables de la ville et des 18 prêtres assermentés du canton. En 1792, il est élu membre du Conseil général de Nogent et élu à la cure de Droupt-Sainte-Marie. En 1797, il exerce le culte à Marnay, et en 1804, il est curé de Droupt-Sains-Basle. Il décède à Plancy en juin 1833.

 

Pierre Danton naît à Champfleury le 20 août 1730. C’est le fils d’un laboureur. Elève Oratorien de 1750 à 1751, puis au Séminaire de Troyes, il reçoit la prêtrise en 1754. Il est prêtre à Méry-sur-Seine, quand en 1755, Mgr Mathias Poncelet de La Rivière, évêque de Troyes s’installe à Méry, conformément à l’arrêt d’exil prononcé contre lui pour avoir publié la bulle « Unigenitus » (bulle du pape Clément XI pour dénoncer le jansénisme). En 1758, Pierre Danton s’installe à la cure de Saint-Lyé. En 1770, il est nommé chanoine de la cathédrale de Troyes. Il devient archiprêtre, membre du chapitre de la cathédrale,  promoteur rural du grand doyenné, chapelain de la chapelle de Sainte-Mathie, titulaire de la chapelle Saint-Lazare (toutes 2 à la cathédrale), de celle de Saint-Jacques et de Saint-Philippe à Saint-Etienne, de Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Urbain, de Saint-Jean au palais épiscopal, de Saint-Vincent dans l’église d’Herbisse, de Notre-Dame dans celle de Bergères. Ces revenus consistaient en espèces et en terre, bois, vignes. De plus, Pierre Danton, comme administrateur de l’Hôpital d’Arcis-sur-Aube, touchait une rente viagère de 225 livres. Pierre Danton fut aussi syndic du chapitre et l’un des 23 administrateurs des hôpitaux de Troyes.

 

Le chanoine Pierre Danton fut déclaré suspect le 29 janvier 1793, avec 31 de ses confrères et abbés. Il est arrêté en novembre, et détenu au Grand Séminaire. Il en sort en janvier 1794, sur ordre de Bô, représentant du peuple dans le département de l’Aube et successeur de Rousselin. Bô agit sur la demande d’un personnage de qualité, Georges Danton, le conventionnel, neveu de l’interné, qui donnait alors la mesure de sa fougue à la tribune de la Convention. Voici l’arrêté : « La Municipalité de Troyes fera remettre en liberté au 1er ventôse le citoyen Danton, ex-chanoine, détenu dans la Maison de réclusion de la Ville de Troyes, par arrêté du comité de surveillance. Troyes, 12 nivôse an II (1 janvier 1791) de la république une et indivisible. Le représentant du peuple : Bô ». Cette intervention ne fut pas la seule de Danton. Beaucoup d’autres dans notre région, profitèrent de l’influence et de la générosité politique dont fit preuve, à ses risques et périls, le député d’Arcis. Ainsi, l’élargissement de Loménie de Brienne, qui fit grand bruit. En décembre 1794, le chanoine Danton reprit son service à la cathédrale.

 

Le chanoine Danton habitait, à Troyes, une maison canoniale 213, rue du Petit-Cloître-Saint-Pierre (aujourd’hui, rue Brissonnet). Il y demeura jusqu’à son décès le 4 ventôse an XII (24 février 1804). Il fit légataire universelle sa nièce Savine-Angélique Danton, en religion soeur Thérèse-Angélique, du couvent de la Visitation de Troyes.

 

Nicolas Danton, neuvième enfant de Jacques Danton et de Marie Seurat nait à Plancy, le 10 mai 1735. Il suit d’abord les cours de l’Oratoire, de 1748 à 1755, puis ceux du Petit Séminaire. Il reçoit la prêtrise en septembre 1756. En avril 1758, il est vicaire-desservant de Payns et de Saint-Lyé, en 1761, il est nommé curé d’Allemanche et Launay (ancien diocèse de Troyes). En 1762, il est nommé curé de Saint-Etienne-sous-Barbuise, et en 1771, curé de Barberey-Saint-Sulpice. Il abritait sous son toit une vieille tante, Elisabeth Danton, de Champfleury. Il entoura de ses soins son neveu Georges-Jacques Danton, qui entra au Séminaire de Troyes en 1772. Nicolas Danton a inscrit dans les registres de catholicité des notes brèves sur l’importance et la valeur des récoltes des années 1771, 1772 et 1774. Il décède à Barberey (et y est inhumé) le 6 janvier 1789, à l’âge de 56 ans.

 

Léon-Félix Danton nait le 22 Janvier 1866 à Charny-le-Bachot, berceau de la famille. Surveillant au Petit Séminaire, il est ordonné en juin 1889. En 1890, il est nommé curé de Saint-Nabord, et en 1892 il est à la cure de Marigny-le-Châtel, avec le binage de Saint-Flavit. En avril 1895, on lui confie, avec la cure de Juvancourt, l’aumônerie de la Maison centrale de Clairvaux, charge qu’il exerce jusqu’à sa mort le 4 mars 1927.

 


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