Tableau ci-dessus de Diogène Maillart (1840-1926), premier grand Prix de Rome de Peinture sous Napoléon III.
GUSTAVE-ADOLPHE de PELACOT, né au Puy le 14 juin 1840, est notre 99° évêque.
Vicaire général du Puy, il est nommé évêque le 22 mars 1898 et sacré à Nancy le 29 juin.
Mgr de Pélacot modifie et complète les " conférences ecclésiastiques (réunion de prêtres d’un même diocèse)", où ils étudient les questions de théologie dogmatique, morale, pastorale, la liturgie ou l’histoire, et donne à cette institution une importance accrue.
Le 21 septembre 1898 Mgr de Pélacot sacre le premier évêque Oblat, à la cathédrale de Troyes.
Dès les premières années de son pontificat, les événements se précipitent : loi du 1er juillet 1901 sur les associations non autorisées à cette date, qui sont déclarées incapables d’enseigner, loi du 7 juillet 1904, supprimant toutes les congrégations enseignantes, même autorisées.
Mgr de Pélacot est concordataire (ou si l’on préfère, ami de la concorde), jusqu’au bout des ongles. Partisan des accommodements, il répugne aux conflits, de quelque nature qu’ils soient. Il rédige les protestations qui s’imposent, mais ses consignes au clergé sont empreintes de la plus grande modération. Curés et fidèles ne devront opposer à l’exécution de la loi, « ni sédition, ni violence », et se contenter de la « résistance passive ». Et il envisage dans le détail les mesures à prendre quant à l’exercice du culte, à ses ressources et à l’administration des biens ecclésiastiques.
Dès mars 1905, pour parer aux inconvénients de la rupture facile à prévoir, il prie les curés de rechercher les titres de propriété des églises et des presbytères, et conseille à cet effet, la constitution d’associations paroissiales.
En décembre 1906, deux sociétés sont constituées pour recueillir les biens qui ont une affectation charitable (Caisse de secours des prêtres âgés ou infirmes entre autres), les biens des séminaires et des établissements d’éducation de la jeunesse. Mais, l’autorisation sollicitée à la Préfecture est refusée dans les 24 heures.
Mis en demeure de congédier les Lazaristes, il les remplace par des prêtres du diocèse, pour la rentrée du Grand-Séminaire en 1903. Mais, en 1906, ces derniers sont obligés d’abandonner l’immeuble de Notre-Dame en l’Isle. Ils vont dans une partie de l’ancienne abbaye de Saint-Martin-es-Aires, devenue pensionnat de jeunes filles, dirigé par les Dames des S.S. Cœurs que la loi de 1901 a dispersées.
Mgr de Pélacot s’efforce de garantir aux curés la jouissance des églises. Il leur envoie un modèle de convention à passer avec les maires, pour une durée de 18 ans.
L’évêque et ses vicaires généraux sont obligés de quitter en décembre 1906 l’évêché attenant à la cathédrale. Mgr de Pélacot reçoit l’hospitalité des Sœurs du Bon-Secours. Madame de la Hamayde met à sa disposition l’immeuble qu’elle possède dans la rue du Cloître Saint-Etienne.
En janvier 1907, il publie la lettre pastorale du Carême instituant le « Denier du Culte ».
Pendant les 10 dernières années du régime concordataire (1898-1907), Mgr de Pélacot ordonne 102 prêtres.
En 1911, Mgr de Pélacot érige en confrérie une œuvre diocésaine de « Catéchistes volontaires ».
Il est nommé à l’archevêché de Chambéry le 15 avril 1907, mais il décède à Troyes le 5 août, et ne rejoint pas son nouveau siège. Il est enterré à la cathédrale de Troyes.
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