Notre XVIII° évêque, Leu, décède en 651.
Saint Leuçon lui succède.
Dès qu’il est monté sur le trône épiscopal, ce nouveau pontife se distingue par son zèle et par ses travaux apostoliques.
Il voit avec amertume quelques restes d’idolâtrie qui subsistent encore dans son diocèse, malgré les soins de ses prédécesseurs.
La grâce le soutient dans ses instructions, et le succès répond à son attente.
Il achève d’anéantir une religion dont la seule antiquité était le fondement le plus solide.
Plusieurs femmes et filles « perdues de mœurs », ayant été converties dans le cours de ses prédications, par la force de sa parole et la vertu de son exemple, il en rassemble plusieurs en commun pour mener une vie exemplaire, à l’abri des séductions du monde, pour se livrer entièrement au service de Dieu.
De là l’origine de l’abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains, aux portes de la cité gallo-romaine, sur la rive gauche du ru Cordé, à l’emplacement de l’actuelle préfecture de l’Aube.
C’est lui qui en dédie l’église sous le titre de l’Assomption.
L’épiscopat de Leuçon n’est pas très long, car il est certain qu’il est mort avant la tenue du concile de Sens en 657, puisqu’on y voit la souscription de Bertoalde, son successeur. .
Il est inhumé dans l’abbaye qu’il a fondée, ses reliques y sont sans inscriptions, et elles ont été « ramassées sans ordre », après des incendies.
Dans certains récits, cet évêque n’est pas qualifié saint, mais un ancien martyrologue, dans le bréviaire de l’abbaye Notre-Dame aux Nonnains, en fait ainsi mention au 1er avril : « C’est maintenant que nous devons prendre réjouissance, qui nous assemblons par l’esprit de piété pour solenniser et célébrer en dévotion le jour de fête de notre saint père et protecteur, saint Leuçon, évêque. C’est maintenant que nous devons avoir une liesse spirituelle, louant de la plus intérieure charité de notre cœur, la clémence très douce de notre Sauveur Jésus qui par la fervente et fructueuse prédication de notre saint prélat a daigné nous retirer des faussetés et erreurs de l’idolâtrie pour nous conduire sûrement à la connaissance de son saint nom et à la vérité de la foi catholique ».
L’abbaye de Notre-Dame l’a toujours honoré d’un culte public.
Sous les actes du troisième concile de Chalon-sur-Saône tenu entre 639 et 654, on trouve en quinzième lieu la signature de « Leusus episcopus ecclesie Trecasine », que l’on identifie à notre Leuçon.
C’est donc « grâce à saint Leuçon, que le peuple troyen a été tiré des faussetés et des erreurs de l’idolâtrie ».
C’est qu’à cette époque, la population est encore loin d’être entièrement chrétienne.
Saint Leuçon fut sans aucun doute un pasteur zélé et vigilant, pour qu’il ait été honoré très tôt après sa mort.
Les reliques du saint, qui étaient dans l’église de Notre-Dame aux Nonnains, ont péri dans l’incendie de 1188.
Le diocèse célèbre désormais saint Leuçon le 6 juillet, parmi les saints évêques.
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