A l’époque romaine, Bar-sur-Aube est un carrefour de routes important : des vestiges antiques en font foi.
Aujourd’hui, la ville est descendue dans la vallée de l’Aube, mais primitivement elle est sise sur l’éperon rocheux qui domine et était fortifié en oppidum dès l’époque celtique.
C’est là qu’est construite la première église chrétienne.
On a trouvé des vestiges de constructions romaines, près d’une source, dont une piscine revêtue de mosaïques.
L’éperon rocheux porte le nom de colline Sainte-Germaine, patronne de Bar-sur-Aube.
Selon la tradition, il existait une belle jeune fille, Germaine "remarquable par ses mœurs et sa vie, pleine de foi, brillante de chasteté ".
Les Vandales arrivent vers 407-410 sur les rives de l’Aube.
Descendant puiser de l’eau à la source, Germaine se trouve en face de membres de l’armée païenne, qui se réjouissent, pensant la soumettre à leurs désirs.
Mais la vierge ne cède pas et expose son corps "aux supplices plutôt qu’aux corrupteurs. "
Emmenée en présence du juge, ce dernier est tout excité " par l’aspect très particulier de sa beauté, et essaie de la séduire. Il lui offre une abondance d’or et d’argent et de vêtements précieux, et la préséance sur toutes les femmes de sa maison, si elle consent librement à sa volonté ". Comme il n’arrive à rien, il ordonne de lui couper la tête.
Les Vandales " entraînent pour la décapiter la vierge sans tache qui bénissait et louait Dieu qui non seulement a préservé son corps de toute souillure, mais la fait triompher du juge païen et farouche. L’un d’eux saisit un glaive et, étendant sa droite fatale, il coupe sans respect la tête de l’innocente…la vierge se mit à porter dans ses mains sa tête tranchée, comme si elle vivait… elle marcha ainsi vers la basilique, et la route étant longue, elle s’assit, disposant la tête qu’elle portait sur son sein...".
Apprenant l’événement, le prêtre descend avec quelques fidèles. Ils la recueillent et l’ensevelissent dans la basilique.
Ce lieu devient alors, Montagne Sainte-Germaine.
Le chef vénéré de sainte Germaine est déposé dans la chapelle du château du comte Henri le Libéral, dédiée à saint Maclou.
Toutes les fois qu’une longue sécheresse ruine les moissons, les prêtres et les fidèles se rassemblent et, portant pieusement le chef de Germaine, ils vont invoquer la sainte sur la montagne. Le ciel s’ouvre bientôt et répand une pluie bienfaisante.
Ceux qui sont " tourmentés par la fièvre ", se font transporter à la Montagne ou vont boire à la fontaine de la sainte, et obtiennent une prompte guérison.
En 1380, les Anglais incendient le village de Sainte-Germaine. Le prieuré et l’église échappent au désastre, mais ils sont détruits à la Révolution.
En 1793, quelques jeunes gens brûlent les reliques conservées à Saint-Maclou, puis se dirigent pour faire subir le même sort au corps de la martyre.
Heureusement, le curé de Fontaine averti à temps sauve quelques uns de ses restes : un os du bras et deux ossements conservés à l ‘église de Bar-sur-Aube ; un ossement considérable au trésor de Saint-Maclou ; quelques fragments confiés à Proverville et à la petite chapelle qui fut reconstruite sur la colline, et où se rendent encore de nombreux pèlerins.
Des toiles peintes de sainte Germaine se trouvent dans les églises Saint-Pierre et Saint-Maclou de Bar-sur-Aube ainsi que dans celle de Fontaine.
On trouve une statue de la sainte à Saint-Maclou et à Mondeville.
Un vitrail de la cathédrale de 1877 la représente, ainsi qu’à Rouvres-les-Vignes.
Sainte Germaine se fête le 19 janvier.
Autre version du décès de sainte Germaine :
" La tradition rapporte qu'Attila, lorsqu'il s'avança en 451 au coeur de la France, comme un torrent dévastateur, s'est arrêté au camp romain de Bar-sur-Aube, et qu'à cette époque, vivait la vierge Germaine, fille du peuple, remarquable par sa beauté et sa sagesse. La légende raconte que cette jeune fille servait l'eau aux maçons qui construisaient une église sur la côte au moment de l'arrivée d'Attila. Le farouche guerrier, touché par la beauté de la vierge Germaine, déposa son sceptre et sa couronne à ses pieds, et lui proposa de l'épouser. la vierge Germaine qui, dit-on, avait fait voeu de chasteté, refusa de s'asseoir sur le trône du guerrier barbare. Celui-ci, indigné, fit trancher la tête à la jeune fille qui fut ensuite canonisée et donna son nom à la montagne. A l'ouest des retranchements de la 2° partie du camp, il existe aujourd'hui une croix, érigée à l'endroit où la tradition rapporte que sainte Germaine eut la gorge tranchée ".
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