A la Révolution, lorsque l’ordre fut donné d’enlever les croix, les cloches, tous les signes extérieurs de religion, la résistance prendra souvent la forme de véritables émeutes.
Les femmes d’Herbisse, à coups de pierre et sous la menace de leurs fourches, mettent en fuite les ouvriers venus pour enlever l’une des deux cloches : il fallut envoyer les hussards qui, sabre au clair, protégèrent l’opération.
Lors de la Révolution, en 1790, 20 curés de campagne sont nommés maires de leur commune. Témoignage de l’influence qu’ils ont sur leurs paroissiens.
A Arrentières, le jour de Noël 1793, et jours suivants, les habitants exigent les clés de l’église, donnent des paquets d’assignats pour payer des ornements et, les 29 et 30 décembre, le curé y chante solennellement la messe.
Le 28 décembre 1793, vers midi, arrive à Troyes, envoyé par la Convention, pour mater les Troyens, le représentant en mission Bô, avec des pouvoirs illimités. C’est un médecin aveyronnais connu pour sa rigidité révolutionnaire, et qui a déjà sévi dans les Ardennes. Dès le 31 décembre, il supprime la fonction de maire.
A Landreville en janvier 1794, les femmes ayant envahi l’église pour empêcher l’enlèvement des cloches déjà descendues, l’une d’elles interpelle les hésitantes restées dehors : « Entrez donc ! Où êtes-vous donc avec vos s…. quenouilles ? ». Une autre s’assied sur la plus proche cloche : « Elle a sonné pour ma naissance, elle sonnera pour ma mort. Si on l’enlève, elle passera sur mon corps ».
La municipalité dut battre en retraite !
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