L’emplacement de cette école, au temps où le canal des Trévois était navigable, et transportait bois et pierres, était utilisé comme port. Ensuite, on y trouve un manège pour l’entraînement de la troupe royale casernée à Troyes. Sous la Révolution, on y célébra les fêtes populaires, même une vigne y croissait ! En 1809, il s’y tenait en plein air l’Etape au Vin. Là se réunissaient, autour de leurs baraques, les vignerons pour la réception de leurs clients, avec un sévère contrôle exercé par le service de l’Octroi. En 1810, ma municipalité édifia un premier hangar pour les mette à l’abri. C’était le début de la Halle au Vin.
En 1868, la municipalité Argence inscrit à son programme la construction d’écoles primaires, dont le projet de la Halle au Vin. Elle avait pour objet de remplacer l’Etablissement que les Frères des Ecoles Chrétiennes tenaient dans la rue du Temple (rue Général Saussier) et qui recevait 280 enfants. Dès le début de l’année, le Conseil municipal adopta le principe de la construction d’une école située au bord extérieur des anciens remparts qui formaient la grande chaussée des Blanchisseurs (boulevard du 14 Juillet), au début de la chaussée de Croncels, alors route de Bourgogne, devenue le boulevard Pierre Brossolette, et en face du débouché de la rue du dauphin (rue Turenne). Toutefois, on maintiendrait la Halle au Vin, et on creuserait une cave, car elle en était dépourvue.
Cette nouvelle école s’appellerait Ecole de Croncels, et serait édifiée sur les plans de l’architecte Person. La délibération souligne que « la Ville faisait depuis quelques années des dépenses considérables pour aménager écoles et salles d’asile (écoles maternelles) ». L’école envisagée, complètement séparée de la Halle qui bordait le côté sud, comprendrait 4 classes de garçons pour les élèves de la rue du Temple et une salle d’asile qui remplacerait celle de Saint-Urbain. Il fut décidé de construire en même temps un restaurant populaire pour les pauvres en détresse. Il serait qualifié de « Fourneau alimentaire » pour ne pas en choquer les clients. Ensuite, il est devenu « la cantine sociale ». Mais, en raison de la guerre 1870-1871, les retards s’accumulèrent tant et si bien que la réception des travaux n’eut lieu qu’en 1873. On ne cessait d’aménager des classes, car les élèves affluaient. L’établissement connut un nouveau développement et prit alors le nom d’Ecole de la Halle au Vin. Enfin, en début 1881, la Halle au Vin, fort encombrante, fut supprimée, car devenue inutile.
A cette époque, l’instruction primaire n’était pas encore imposée comme une obligation. Les enfants travaillaient jeunes et restaient pour un certain nombre illettrés. Le député-maire Stanislas Baltet, menuisier éclairé, fit surélever des classes d’un étage pour y loger 4 adjoints. Les anciens bâtiments de la Halle au Vin furent également transformés en logements pour les enseignants. En 1886, le dernier magasin qui existait encore le long de la Vienne, fournit un vaste préau. En 1904, la municipalité Mony construit une cantine qui devait être alimentée par le « Fourneau économique », mais elle n’a jamais fonctionné. En 1906, un grand bâtiment, aux larges baies se dressa du côté du faubourg Croncels. 3 nouvelles classes furent ouvertes au rez-de-chaussée. L’école devient alors l’école Charles Baltet, du nom de l’éminent pépiniériste qui avait été pendant 30 ans conseiller municipal du quartier, et en même temps conseiller général.
On voit donc 2 bâtiments accolés l’un à l’autre, celui qui s’ouvre sur le boulevard du 14 juillet est le plus ancien. Il s’aligne sans étage, avec un petit fronton triangulaire à chaque extrémité. Un grand fronton central sous lequel s’ouvre une porte d’entrée domine le tout. La construction de 1906 regarde l’avenue Pierre Brossolette, elle a un double étage. L’ensemble était fonctionnel. En 1907, les radiateurs de chauffage central remplacent les poêles à charbon. L’éclairage au gaz, datant de 1871, est remplacé par l’éclairage électrique en 1929. Les lieux d’aisance datant de 1911, sont remplacés par des W-C à chasse d’eau.
En 1945, le cours complémentaire disparait, regroupé avec les autres cours complémentaires. L’école primaire se maintient jusqu’en 1986.
Ensuite,
les bâtiments abritent des services municipaux et para municipaux.
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