Dès l’âge de pierre, il y avait une population dans des habitations lacustres. Nos marais, et spécialement celui de Saint-Pouange, ont renfermé ces sortes d’habitations, car l’on a trouvé des fragments de grands vases en terre, de fabrication primitive. La grossièreté du travail, la composition de la matière, ne peuvent laisser de doute sur l’origine de ces poteries, qui dateraient de rien moins que de l’âge de pierre.
Peu après la conquête de César (-101/-44 av. J.-C.), la cité des Tricasses est mise au rang des cités gauloises.
C’est à l’époque d’Auguste (- 63 av.-J.-C. + 14), que notre ville compte parmi les villes de la Gaule. Il la donne pour capitale de la région, et Troyes devient ". une ville distinguée, et Auguste la décore de tous les établissements civils et religieux qui honorent les villes municipales sous le haut empire "
Ptolémée place en l’an 141 notre cité parmi les 64 villes de la Gaule chevelue. A cette époque, elle " tient un rang distingué parmi les villes voisines de la Belgique, et elle y était comptée avant Paris ".
Il faut attendre 1372, pour avoir un premier recensement. Troyes compte 8.795 habitants, mais, nous n’en trouvons que 5798 en 1406.
En 1436, la ville compte 2.051 feux, soit environ 10.250 personnes (à cette époque, on compte une moyenne de cinq personnes par foyer, c’est-à-dire par " feu ").
En 1442, il y a 10.465 habitants à Troyes, mais cette même année, une épidémie anéantit une partie de sa population.
En 1474, il y a 2.377 feux pour 11.885 habitants.
Lorsque l’on fait à Troyes le recensement de la population, un des buts est de s’assurer du nombre de bouches à nourrir. C’est pourquoi, il arrive dans les temps de disette, que les chiffres ne sont pas fiables, car, vis-à-vis du pouvoir royal, il y a intérêt à grossir le nombre des habitants : ainsi, en 1477, " il y a en ville vingt-sept à vingt-huit cents feux, tandis qu’il y en a moins en 1478, 1.800 environ ", soit dans un cas 14 000 habitants, et dans le second 9 000.
La peste apparaît en 1478 et frappe la population, principalement de 1480 à 1482, où " L’on dit alors que ". Entre Pâques et Noël 1478, plus de 2 000 personnes périssent de cette épidémie..Troyes se dépopule, une partie de la population est frappée de mort, et une autre quitte la ville, car selon les plaintes des habitants, les Troyens se retirent en Bourgogne et en Lorraine, où la charge des impôts est beaucoup plus légère que celle qui pèse sur l’ancien royaume de France.
Dans le recensement provoqué par la famine de 1482, il est constaté qu’il y a 15.309 personnes, auxquelles il faut ajouter 3.000 mendiants.
En janvier 1501, Troyes compte 4.694 feux, pour 23.669 habitants (sans la population nomade et flottante). Dans ce nombre on comprend 1.039 hommes de fer, 2.532 hommes de pourpoint, et 100 individus exempts de la garde de la ville, la plupart ecclésiastiques.
En 1504, il n’y a plus que 23.083 âmes.
En 1521, Ordonnances des Rois de France, règne de François 1er, d’après l’Etat des villes de ce Royaume. " avec ses 3.820 feux, correspondant à 23.808 habitants, Troyes est considérée comme la cinquième ville du royaume. Cela est confirmé par son taux d’imposition, relevé sur la carte établie en 1538 : "
En 1548, Troyes compte 24.150 habitants, en 1553, 5.393 feux pour 26.965 âmes, en 1556, 6.023 feux pour 30.200 habitants, et en 1572, il y a 32.600 habitants.
En 1551 .Troyes compte 37.000 habitants
Au XVI° siècle, près de 4 000 pauvres et vagabonds hantent le pavé de la ville. La population en état de porter les armes n’atteint pas ce chiffre.
En 1600, Troyes ne compte plus que 20.600 habitants.
Il faut parler du ravage que fit en 1632 une maladie contagieuse. Elle dura longtemps et enleva 4 à 5.000 personnes. La contagion recommença en 1635 où il mourut 2.500 personnes. En 1649 Troyes compte un tiers de mendiants. Le maire nomme des chasse-gueux pour refouler les vagabonds. Troyes compte 24.280 habitants en 1649.
En 1695, le nombre des pauvres et des mendiants monte à 6.679 ! C’est alors, plus du tiers de la population troyenne, qui était de 18.229.
En raison des épidémies, "... en 1710, Troyes était devenue tellement déserte, que les maisons de la rue Notre-Dame, depuis la rue du Temple, jusque vis-à-vis Saint-Jean, étaient inhabitées. Le décroît de la population a suivi le décroît du commerce. Il y a moins de 14.000 habitants ".
16.473 habitants sont comptabilisés en 1726, 13.000 en 1718, 12.500 en 1764.
En 1766, Troyes compte environ 27.000 habitants, non compris les enfants an-dessous de sept ans.
En 1773, suivant le dénombrement du grenier à sel, on compte 5.787 feux et 14.605 personnes, non compris les pauvres et les enfants au-dessous de huit ans.
Des statistiques de 1774, dénombrent 22.524 habitants.
En 1783, Troyes est regardée comme la seizième ville de France par son importance et par sa population.
En 1787 :il y a 21.828 habitants.
En 1788, l’assemblée d’élection évalue la population à 28.000 habitants.
Troyes compte 30.706 habitants en 1789, mais au relevé du 20 février 1790, nous n’en trouvons plus que 25.282. 14000 ouvriers maudissent les " mécaniques qui désoeuvrent beaucoup de monde." A l’automne, il y a 10.200 inactifs, et en novembre, 6.000 ont déjà rapidement quitté la ville.
En 1790 : 23.391 habitants.
Au recensement porte à porte de 1803, la ville compte 25.158 habitants, en 1805 : 26.104, en 1810 : 25 168, entre 1820 et 1830 : 27.000.
Troyes compte 25.566 habitants au recensement porte à porte de 1836, en 1851 : 25.317, en 1864: 33.000 plus 2.000 de population " flottante ", en 1872 : 38.113, en 1881 : 46.2440, en 1886, 41.275, en 1901 : 53 146.
En 1910 il y a 53.538 habitants, comprenant les corps de troupe, les maisons d’arrêt, les hospices, les maisons d’éducation, les communautés, les ouvriers de passage...
La population communale en 1911, est de 55.486 habitants, en 1936 : 54. 533, en 1946 : 58 805.
Les chiffres qui suivent vont peut-être vous étonner : la raison en est qu’un fonctionnaire indélicat avait à l’époque augmenté la population, car la ville passant au-dessus de 70.000 habitants, le salaire des fonctionnaires montait d’une échelle ! Bien entendu, dès qu’il l’apprit, le maire de l’époque Robert Galley a aussitôt rétabli la vérité !!!
1966 : 72.000 habitants, 77.009 en 1968, en 1975 : 72.140 et … 63.577 en 1982.
La population étrangère résidente est passée de 4.780 en 1968 à 8.215 en 1975. Les entreprises troyennes ayant fait appel à une main-d’œuvre masculine de qualité.
Au recensement de 1990, la ville de Troyes comptait 59.297 habitants dont 4.877 étrangers, et en mars 1999 : 62.212.
Maintenant le recensement est permanent. En 2011, Troyes compte 63.456 habitants, et en 2014, 60.750.
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