Le département



Paroisse de Pargues


 

Monographie de la paroisse de Pargues (1865).

 

            Article II  : Edifices Paroissiaux : l’Eglise.

 

            L'église était succursale de Chaource et siège d'un prieuré-cure de Montiéramey, à qui appartenait la seigneurie.

 

            En 1210, l'abbaye associa le comte de Champagne par un acte de pariage (au Moyen Âge, convention de droit féodal entre un seigneur puissant, souvent le roi).

 

            L'église est de deux époques, bien marquées.

 

            Le premier transept et la nef des femmes, qui offrent des trous de l'ogive.

 

            La nef des hommes, le second transept et le sanctuaire, qui sont une construction grecque, remontant à 1669.

 

            Choeur de plan centré formé d'une rotonde centrale cantonnée de quatre absides et de quatre tourelles entre les absides (ces tourelles sont vides, excepté une qui contient un escalier).

 

            Ce choeur se greffe sur un transept et une nef à vaisseau unique.

 

            Voici ce que la tradition rapporte, à tort ou à raison, de l'origine de cette partie de l'église :

 

            Dans le 17° siècle, le prieur, Dom Bouvier, trouva dans le prieuré de Pargues qu'il habitait, une forte somme d'argent, « une feuillette » dit la chronique.

 

            Un écrit, joint à cet argent, prescrivait à quiconque en ferait la découverte, de l'employer à la construction d'un dôme, devant se relier à la partie déjà existante de l'église.

 

            Fidèle exécuteur d'une volonté étrangère, Dom Bouvier se mit incontinent à l'oeuvre, et commença le dôme, au chevet de l'ancienne église.

 

            Il fit bâtir la partie orientale de l'église à coupole et demi- coupoles, en 1663.

 

            Plan étrange :

 

            Traces romanes dans le transept du XVI° siècle et la nef du XVIII° : sur souche romane, la tour est du XVI° siècle avec une toiture du XVIII° siècle.

 

            Le portail est de 1821-1824.               

 

            L'emplacement sur lequel on bâtit, était sillonné en tous sens par les excavations non comblées d'anciennes carrières.

 

            Aussi, arrivé  presqu'à sa hauteur, l'édifice croula, et il fallut le reprendre par sa base, que, cette fois, on descendit jusqu'au solide, en creusant à travers les terrains meubles des carrières.

 

            Mais alors, l'argent trouvé fut insuffisant...

 

            L'abbaye de Molesmes, à laquelle s'était donné Dom Bouvier, fut obligée de vendre une partie des biens du prieuré de Pargues, pour solder les frais du dôme.

 

            Encore ne fut-il pas entièrement achevé.

 

            Le sommet de la lanterne resta couvert d'une simple toiture jusqu'en 1853, époque où elle fut remplacée par la calotte actuelle en pierres de taille.

Sur l'entablement, autour de la lanterne, on lit cette inscription dans laquelle Net H sont mêlés: "A. I. Solus D. N H (mêlés) J Chs. vincit, christus regnat, chs triumphat et semper . 1663."

 

 

 


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