Situé à 2 km à l’est de Piney, Villiers-le-Brûlé possède une petite église encore environnée d’un cimetière, car il était autrefois le siège d’une paroisse. Les circonstances de l’incendie mémorable qui le distingue des autres Villiers sont ignorées.
C’est du reste un événement lointain : on disait déjà Villiers-le-Brûlé au XIII° siècle, si l’on s’en rapporte au dictionnaire topographique du département de l’Aube.
Localement, on dit « Villière », comme on le trouve dans les actes notariés du 27 janvier 1780, un bail de moulin à vent de « Villière ».
De la seigneurie de Villiers-le-Brûlé, il n’est pas question avant le XIV° siècle. Au début de ce siècle, Villiers-le-Brûlé appartient à Gauthier V, comte de Brienne et de Lecce.
A partir de 1342, apparaissent des seigneurs du nom de Chavigny, avec Isabeau et en 1344, Huet de Chavigny.
Un siècle plus tard, Englebert II d’Enghien, seigneur de Piney, héritier du comte de Brienne, perçoit à Villiers le droit de Jurée.
En mars 1489, Jean de Bossancourt, seigneur de Villiers, cède à Jean d’Aulnay, une maison sise à Troyes, contre tout ce qui appartient à celui-ci en la seigneurie de Villiers.
En janvier 1493, Thierry de Bossancourt achète tous les héritages qui appartiennent au finage de Villiers.
Son épouse Jeanne de Gigny, veuve, devient dame de Villiers en 1516.
En 1529, Edme de Bossancourt est seigneur de Villiers. Cette terre est acquise, quelques années plus tard, par Antoine II de Luxembourg, comte de Brienne et Seigneur de Piney.
En 1543, Villiers-le-Brûlé appartient à Roland d’Avanne. Une plaque de marbre en l’église de Villiers-le-Brûlé rappelle le legs de 1.000 livres fait par Pierre d’Avanne, pour la construction d’un presbytère à Villevoque, au profit du curé de Villiers-le-Brûlé. Villevoque, jusque là succursale de Villiers-le-Brûlé est érigé en cure en 1677.
En 1674, Pierre Nevelet se dit Seigneur de Villiers.
En 1681, Jean-Baptiste Lemoine achète les seigneuries de Villiers et de Villevoque, et en 1695, il laisse ces seigneuries à leur fille à l’occasion de son mariage avec Philippe de Valois, comte de Mursay.
Veuve en 1717 elle les vend à René, Joachim Quentin de la Corbière, écuyer et premier valet de chambre du duc de Berry.
En 1747, Charlotte Elisabeth de Vienne, veuve du comte de Morville (secrétaire d’Etat, ministre des affaires étrangères) en est propriétaire. Son blason orne la grille de l’Hôtel-Dieu de Troyes, accolé à celui de son mari, car elle était fortunée et avait contribué de ses deniers à l’érection de cette grille monumentale (voir ce chapitre).
Veuve de Pierre Emmanuel, marquis de Crussol, Marguerite Charlotte Fleuriau de Morville, fille de la Comtesse de Morville, lui succède en 1762.
Elle délaisse le château de Villiers-le-Brûlé, qui est habité en 1781 et 1786 pas son procureur fiscal Pierre Jeanson.
La seigneurie disparait : Villiers-le-Brûlé devient commune en 1790, mais perd ce titre dès 1795 et est depuis rattaché à la commune de Piney.
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