Pierre, Gabriel, Edouard Bonvalot naît à Epagne le 13 Juillet 1853, de Pierre Bonvalot et de Louise-Félicie Congniasse Desjardins.
Il voulait, par ses expéditions financées par le gouvernement français, asseoir la puissance française aux yeux du monde entier.
Il a été l’un des hommes les plus célèbres de son temps. A la fin du XIX° siècle, son nom était connu de tout français qui lisait un journal. Et ce nom, qui fut des milliers de fois imprimé il y a 130 ans, ne dit absolument rien aux jeunes et même moins jeunes générations actuelles, qui l’ignoraient, avant de le lire pour la première fois peut-être, après avoir vu ce chapitre.
De 1882 à 1893, on était encore à l’époque héroïque de l’exploration. Des régions immenses de l’Asie, surtout dans le voisinage du Pamir, n’avaient été visitées que par de rares Européens, et certaines ne l’avaient été par aucun.
Le Tibet, dont une expédition britannique a, depuis, violé par la force des armes, Lhassa, la Cité sainte, la Ville interdite, réputée imprenable. C’en était assez pour qu’il tentât et retint la curiosité d’un homme hardi et entreprenant, jusqu’à la témérité, comme l’était Gabriel Bonvalot, alors tout frémissant de jeunesse, plein d’ardeur, d’enthousiasme et de confiance!
Il avait commencé par parcourir l’Europe, sac au dos. Puis, en compagnie de Guillaume Capus, il avait entrepris son premier grand voyage et visité le Turkestan, où il découvrit 3 groupes de ruines du plus haut intérêt. Dans les péripéties et les résultats de cette expédition qui eut lieu en 1882-1883, abondent les renseignements précieux et les détails pittoresques. Les 2 voyageurs avaient parcouru la Russie, la Sibérie occidentale, le Turkestan russe, la Bakhara, la Khiva, le pays des Turcomans, puis le Caucase.
De retour en France, Bonvalot mettait en ordre ses nombreuses notes, puis faisait les préparatifs d’un nouveau voyage qui devait le conduire à travers la Perse, jusqu’au Pamir, le fameux "Toit du monde", où bien peu d’explorateur s’étaient risqués avant lui, du moins à la saison où il osa s’y aventurer, toujours avec Capus, de 1885 à 1887.
Pour son expédition au Cachemire, il est récompensé par la Société de Géographie de Paris.
Bonvalot et Capus ont, l’un et l’autre publié la relation de ce voyage. Personne, n’avait jusqu’alors creusé de sillon dans ces neiges accumulées pendant 9 mois de l’année, et la tentative fut, dès l’abord qualifiée de folie : " Vous mourrez de faim et de froid, le vent décuplant les froids vous tuera ". Les 2 voyageurs s’entêtèrent. Il leur fallut lutter contre l’inclémence de la température, la rigueur du climat et l’hostilité des habitants. Ils durent le faire avec un équipement et des ressources souvent insuffisants. Ils durent suppléer, à force d’énergie, d’entrain, de vigueur à ce qui leur manquait. Ils passèrent victorieusement et ils revinrent sains et saufs, après avoir traversé le Pamir par un froid terrible et au milieu de quotidiennes tempêtes de neige.
Parlant des indigènes qui les accompagnaient, Bonvalot a écrit : « Beaucoup ont les lèvres gercées, les yeux malades, les joues brûlées. Le thermomètre marquait – 25 °. Dormir devenait impossible. Je pris le parti de me réfugier au milieu des moutons et des chèvres qui formaient la réserve nécessaire à la caravane. Une brebis se couche sur mes pieds, une autre lèche la glace collée à mes vêtements, puis s’étend tout le long de mon corps. Une chaleur délicieuse me pénètre, et je m’endors en faisant de beaux rêves… ".
Effrayés par les périls à courir, les indigènes de l’escorte avaient formé le projet d’abandonner les explorateurs, il fallut les obliger à marcher, le révolver à la main. "Plusieurs s’enfuirent en emportant les provisions. Des chevaux succombèrent d’épuisement et de froid, d’autres, incapables d’avancer, durent être abandonnés".
Mais Bonvalot, n’en réalisa pas moins son hardi projet, il arriva sur le versant des Indes, ayant franchi le redoutable plateau du Pamir où nul voyageur européen n’avait encore osé s’aventurer en cette inclémente saison.
Deux ans plus tard, il parcourut le Tibet en compagnie, cette fois, du prince Henri d’Orléans. Cette expédition avait en effet été financée par le duc de Chartres, père du prince. Henri d’Orléans constituera l’herbier, et fera les photographies. Cette expédition de 6.000 kilomètres est la plus longue jamais entreprise en terres inconnues.
Ils ont écrit en collaboration "De Paris au Tonkin, à travers le Tibet mystérieux".
Les 2 voyageurs avaient traversé l’Asie centrale entière, de la Sibérie au Tonkin en franchissant les plateaux glacés et les immenses solitudes du Tibet par des chemins nouveaux.
Ensuite, Gabriel Bonvalot fut chargé de nouvelles missions par le gouvernement français, et consacra toute son activité au " Comité Dupleix" qu’il fonda pour servir la cause de l’expansion française.
Notre aubois Gabriel Bonvalot fut un grand Français, un patriote ardent, un animateur incomparable. Il fut l’un des plus illustres explorateurs de son temps. Il portera au loin le renom de la valeur française et, par son exemple, il éveilla plus d’une vocation coloniale. Son nom restera comme celui d’un pionnier qui servit magnifiquement la cause nationale.
Il décède le 10 décembre 1933.
Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur à 35 ans en 1888, et Officier en 1897.
Gabriel Bonvalot fut député à la Chambre de 1902 à 1906 et maire de Brienne-le-Château de 1912 à 1920.
Bien entendu, il a une rue à son nom à Epagne et une place porte son nom à Brienne-le-Château.
Des bons-points à son effigie étaient donnés dans les écoles primaires, et même les fabricants de chocolat de l'époque, avaient mis son effigie sur des bons-primes.
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