Aubois très célèbres




Jean Tirole


       Avant le 13 octobre 2014, y avait-il beaucoup de Troyens qui connaissaient Jean Tirole ?

         Pour moi, ce n’était pas le cas. En effet, je connaissais très bien son Papa que je rencontrais régulièrement avec notre maire Henri Terré, un de mes fils du même âge avait été au Lycée avec lui, une de mes filles est très amie avec sa sœur, il a habité la même rue que moi à Troyes. Je suivais donc régulièrement la magnifique carrière de ce savant. Il est donc normal que je n’attende pas plus longtemps pour mettre Jean Tirole dans le chapitre de nos Troyens très célèbres. Par contre, le résumé que je vais faire de sa carrière se retrouve depuis 15 jours dans tous les journaux et revues du monde entier, après avoir mobilisé toutes les radios, télévisions et les sites informatiques.

Jean Tirole naît à Troyes le 9 août 1953. Ancien élève de l’Ecole polytechnique (promotion 1973), ingénieur général des Ponts, Eaux et Forêts, il est titulaire d’un doctorat de 3° cycle en mathématiques de la décision à l’Université Paris-Dauphine (1978) et d’un Ph. D. obtenu au Massachusetts Institute of Technology.

C’est un économiste mondialement reconnu. Il a joué un rôle majeur dans l’application de la théorie des jeux et de la théorie de l’information, à l’économie industrielle et à la régulation des marchés. Ses recherches portent notamment sur la finance, la macroéconomie et l’économie internationale, ainsi que sur le lien entre l’économie et la psychologie. Il propose des mesures de régulation face aux oligopoles et monopoles qui jouissent d’une position dominante sans en apparence en profiter aux dépens de leurs clients.

Jean Tirole a écrit plusieurs rapports sur l’économie industrielle (rapport sur la grande distribution), rapport sur la propriété intellectuelle, il propose une taxe sur les licenciements consistant à moduler les contributions des entreprises à l’assurance chômage en fonction du taux de licenciement afin de responsabiliser les entreprises, il propose de supprimer le CDD et le CDI pour les remplacer par un contrat de travail unique avec une augmentation progressive des droits des salariés en fonction de l’ancienneté. Depuis 2008, il écrit régulièrement sur la crise financière et la régulation des banques, il écrit un rapport sur le réchauffement climatique, où il exprime sa crainte vis-à-vis de l’issue des négociations à la conférence de Copenhague de 2009 sur le climat et préconise un cadre pour les négociations futures.            

Jean Tirole a donné plus de 75 conférences émérites et a publié environ 200 articles d’économie et de finance. Celui intitulé « Intrinsic and Extrinsic Motivationé a été sélectionné par « The Review of Economic Studies », comme un des plus influents des 80 années d’histoire de la revue.

Il fut président de la Société mondiale d’économétrie, président de l’Association américaine d’économie (AEA), président de l’European Economic Association, président de la FONDATION Jean-Jacques Laffont-Toulouse School of economics (TSE), directeur scientifique de l’Institut d’économie industrielle (IDEI) à Toulouse, membre du Conseil d’analyse économique depuis 1999, professeur au sein du département d’économie du Massachusetts Institutz of Technology (MIT), Président du Comité exécutif de l’Institute for Advanced Study de Toulouse (IAST), qu’il a contribué à fonder en 2011, il est membre honoraire étranger de l’Académie américaine des Arts et des Sciences, membre de l’Académie des sciences morales et économiques, membre du Conseil d’analyse économique, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Jean Tirole a reçu une avalanche de prix et distinctions prestigieuses. En 1989, il est docteur honoris causa de l’Université libre de Bruxelles, en 2006 mention honorable de Meilleur ouvrage professionnel/scientifique en finance et économie de l’Association of American Publishers, en 2007 docteur honoris causa de la London Business School, de l’Université de Montréal et de l’Université de Lausanne, en 2011 de l’Université de Mannheim, en 2012 de l’Université de Rome et de l’Université d’économie et de gestion d’Athènes, en 2013 de l’Université de Lausanne et de l’Université Hitosubashi, et est fait Honorary Fellow de la Royal Siciery of Edimburgh.

En1988 il reçoit le Prix Stephen, 1993 le prix Yrjö Jahnsson de l’Association Européenne d’Economie, décerné tous les 2 ans au meilleur économiste européen de moins de 45 ans ayant apporté une contribution importante en recherche théorique et appliquée pour l’économie en Europe), 2002 Médaille d’argent du CNRS (attribuée à un chercheur) et médaille d’or en 2007, en 2008 il est le premier lauréat du Prix BBVA Frontiers of Knowledge en économie, finance et management, même année, premier lauréat du prix BBVA Fundation Frontiers of Knowledge Awards en économie, finance et management, 2009 il reçoit le Prix Stephen A. Ross sur l’avancement de la recherche en économie financière, pour l’article « Private and Public Supply of Liquidity », 2010 prix du CME Group mathematical Sciences research Institute en « Innovation Quantitative Applications », le prix Claude Levi-Strauss pour ses contributions notoires aux sciences sociales et le prix en finance décerné conjointement par le Mathematical Sciences Institute (MSRI) de Berkeley et le Chicago Mercantile Exange. Il reçoit le grand prix de l’Académie d’Occitanie en 2012, le Ross Prize 2013 et le prix Erwin Plein Nemmers d’économie en 2014.

Le 13 octobre 2014, il reçoit le prix de la banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, appelé aussi Prix Nobel d’économie, pour son « Analyse du pouvoir du marché et de la régulation ». Ce prix Nobel consacre tout naturellement le travail immense d’un enseignant-chercheur.

Jean Tirole est Chevalier de la Légion d’honneur depuis 2007.

Les Troyens sont fiers et se réjouissent de cette distinction. Ah, si les dirigeants de la France se penchaient sur ses travaux ! Ils félicitent chaleureusement l’un des leurs, dont les qualités sont la simplicité et l’humilité.

 

En 2003, il a proposé une série de réformes en profondeur du marché de l'emploi en France, estimant notamment qu'il fallait créer " un contrat de travail unique ", abolissant la distinction CDI-CDD.

Avant de recevoir son prix Nobel le 10 décembre, Jean Tirole déclare: "Nous devons suivre l'exemple de pays comme l'Allemagne et la Suède, qui ont connu des moments difficiles et ont fait beaucoup de réformes". Jean Tirole s'est quand même voulu positif: " Je ne serais pas en France si je ne croyais pas en la France ".

Le 12 mars 2015, devant une assistance nombreuse et choisie, le Sénateur-Maire François Baroin remet la médaille de la Ville de Troyes à Jean Tirole.

Le 19 mai 2016, Jean Tirole choisit sa ville natale Troyes, pour présenter, pour la première fois, son livre " Economie du bien commun ", dans la salle des fêtes de la mairie devant un public ravi. Merci une fois de plus, de ne pas oublier sa ville natale, sa famille, ses amis, ses admirateurs. "Les Echos" du 22 juillet 2016, après avoir interrogé 200 personnalités économiques et politiques ont tranché: le livre le plus influent dans les hautes sphères est son livre, qualifié de "Boussole". !

 

 


Jean Tirole reçoit son prix Nobel
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