Louis Merlin

 Louis Merlin, le célèbre journaliste et publicitaire français, n’est pas né à Troyes, comme la Presse l’indique, mais à Bourges, le 1^er octobre 1901.

 

Il n’arrive à Troyes avec ses parents, qu’en 1905, mais il y passe toute sa jeunesse.

 

Cet enfant frêle et intelligent, fils d’un représentant en alimentation (ami de mon grand-père maternel qui faisait le même métier), est devenu le maître incontesté de la publicité et de la Radio en France.

 

Louis Merlin reconnait que sa jeunesse troyenne l’a profondément marqué.

 

Plus que le tour des mails le dimanche, entre papa et maman, ce sont les foires et le cirque de Troyes qui laissèrent à cet homme les plus merveilleux des souvenirs. Le cirque Piège (voir le chapitre) l’a marqué pour la vie.

 

Dans sa chambre qu’il occupait dans l’appartement de ses parents place Audiffred, il avait monté un poste à galène pour… écouter chaque jour le bulletin météorologique de la Tour Eiffel. C’est aussi ce petit poste qui lui apprit un jour, avant les tocsins de Troyes, la mobilisation générale.

 

Elève de l’Ecole Urbain IV, ses professeurs de l’époque, principalement l’abbé Gondé, eurent une influence considérable sur lui. Il obtint ses 2 parties de baccalauréat au Lycée, rue des Marots.

 

A 19 ans, il suit à Paris les cours de « Hautes Etudes Commerciales ».

 

En 1920, il est journaliste de cirque.

 

Après le service militaire, il est chargé de publicité aux Docks de l’Union. C’est là qu’il va remporter sa première grande bataille On lui confie un budget publicitaire de … 5.000 francs. Appliquant ses méthodes nouvelles, Louis Merlin obtient un rendement extraordinaire qui le consacre définitivement « l’Homme de la Publicité ».

 

En 1926 il monte sa propre Agence de Publicité à Paris. Elle prospère rapidement.

 

Il devient producteur de programme, et, en 1938, il crée à Troyes, la première grande émission radiophonique itinérante : « Le kiosque à musique ». C’est à Sainte-Savine, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville que se déroule cette émission avec l’Alerte et le Père Lafra (voir ce chapitre).  

 

En 1939, il lance sur les ondes des émissions publicitaires qui font sensation.

 

Il crée en 1942, à la Radio Française, « l’Alphabet de la famille », qui fut la seule émission que l’on ne suspendit pas à la Libération.

 

Il est nommé Directeur de la Propagande à la Nouvelle agence Havas, et est ensuite chargé des programmes de Radio-Luxembourg (ancêtre de RTL). Dès 1945. Il en fait la station la plus populaire de l'après-guerre.

 

Louis Merlin créa en 1949 le « Radio Circus », et fut président de « La Piste », la seule association d’entraide des gens du cirque.

 

Il fait parrainer par des marques commerciales des programmes à succès, « Quitte ou double », « La Famille Duraton », le « Crochet Radiophonique », le « Radio-Théâtre », « Radio Circus », « La Reine d’un jour », qui sont autant d’émissions célèbres qui doivent en France, leur existence à Louis Merlin.

 

Après avoir ouvert « Télé Sarre », « Télé-Monte-Carlo », notre Troyen lance le 1^er janvier 1955, « Europe 1 ».

 

Avant guerre, il publia de grands reportages de voyages à travers l’Europe, l’Amérique : « La télévision, capitale Hollywood », « Christophe Colomb redécouvre l’Amérique», ont été 2 livres à succès qu’il écrivit sur la télévision aux U.S.A.

 

Louis Merlin, créateur du « Championnat des supporters », n’est pas sportif... Il a juste pratiqué un peu d’alpinisme et d’escrime à notre Hôtel de Vauluisant, mais il se passionne pour la tauromachie…

 

Il fut également le fondateur de la firme de disques « Festival », et travailla aux Etats généraux du coeur.

 

Il décède le 22 mai 1976.

 

Des idées ? Il en a revendre. La Radio, c’est lui : « il pense, il respire, il voit pour sa radio ».