M. Forneron est né le 12 décembre 1797 et décédé le 31 décembre 1886.
Il a pour prénom Bernard, nom qui lui a été donné en souvenir de saint Bernard, illustre fondateur de l’abbaye de Clairvaux, né dans la même commune de Fontaine.
Il commence ses études au collège de Gray et les termine au collège royal de Dijon. Elles sont faites avec une telle distinction, que le recteur de l’Académie de Besançon l’informe en 1814, que sa Majesté le Roi l’autorise à porter la décoration du Lys.
Il entre à l’école normale en 1818 et, agrégé en 1821 pour les classes supérieures, il est nommé régent de seconde au collège de Troyes, puis 2 ans après, titulaire de la classe de rhétorique. Il se marie avec une troyenne.
En 1831, il est principal du collège. Les progrès obtenus confirment et au-delà la haute opinion qu’a la municipalité de son mérite et de son caractère. Dès la seconde année, le nombre des internes double, et chaque année, d’importantes recrues viennent encore grossir les rangs. « Il veille à tout, sa pensée est toujours tournée vers les choses grandes et généreuses, il sait inspirer ces mêmes sentiments à la jeune génération… ». C’est ainsi qu’en 1832,lorsque l’on apprend l’insurrection de la Pologne, les élèves, spontanément, abandonnent à la souscription le seul bien dont ils peuvent disposer, le produit de la vente des livres qui devaient leur être distribués pour leurs prix de fin d’année.
« Nous, les élèves étions fiers de celui qui nous dirige, de celui qui, par son exemple, nous apprend à devenir plus tard des hommes utiles, sages et aimant leur pays…Un jour, un des nôtres allait perdre la vie, M. Forneron le sauva, au péril de la sienne. J’étais là à me baigner avec mes jeunes camarades, au déversoir de Saint-Julien-les-Villas, ces choses-là ne s’oublient pas, je vois encore d’ici le lieu et je ressens encore l’émotion muette qui nous avait tous gagnés ».
Un des témoignages les plus flatteurs de la haute estime qu’il sait inspirer : en 1836, le Conseil Municipal de Troyes lui demande de ne pas accepter l’avancement si bien justifié auquel il a droit. M. Forneron, considérant que son œuvre n’est pas terminée, cède, sans se préoccuper de son intérêt personnel, car en toutes circonstances, il fait passer l’intérêt général avant le sien propre.
Le ministre de l’Instruction publique le fait nommer chevalier de la Légion d’honneur en 1840 : « sous votre administration, le collège de Troyes ayant atteint un haut degré de prospérité… ». En 1832, il avait été nommé officier de l’Université.
En 1840, il est nommé proviseur du collège royal de Douai, en 1843, proviseur du collège royal de Rouen, le collège le plus important de province, en 1847 inspecteur de l’Académie de Montpellier, en 1848, recteur de l’Académie de Reims, et en 1852, recteur de l’Académie de Rouen.
Le Conseil général de la Marne émet le vœu que l’on répande dans toutes les écoles de l’Académie, son « Guide des Instituteurs », Monseigneur l’Archevêque de Reims et Monseigneur l’Evêque de Châlons lui écrivent pour le remercier de l’impartialité qu’il n’a cessé d’avoir pendant la durée de son rectorat, et le remercier surtout des sages conseils donnés à ces mêmes instituteurs.
En 1853, il est nommé proviseur à Paris, du lycée Louis le Grand. Grâce à son habile direction, le nombre des élèves du lycée qui était de 380 quand M. Forneron en prend la direction, il est de 580, 5 années après.
En 1856, il est nommé proviseur du lycée Bonaparte et est promu officier de la Légion d’honneur. Il consacre 9 années à ce lycée qui, de tous ceux de Paris, compte le plus d’élèves.
En 1865, il prend sa retraite, il a 68 ans !!
Il était membre très apprécié de la Société Académique de l’Aube, plusieurs de ses travaux enrichissent les Mémoires de l’Académie..
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