Georges Jacques Danton est né le 26 octobre 1759 à Arcis-sur-Aube, et baptisé le même jour en l'église Saint-Etienne d'Arcis-sur-Aube : son parrain est Georges Camus, charpentier, et sa marraine est Marie Papillion, fille du chirurgien Charles Papillion.
Ses parents sont Jacques Danton (de Plancy où son père est agriculteur), procureur, et Marie-Madeleine Camut, fille d'un entrepreneur commissionné pour l'entretien des ponts et chaussées.
Danton a un an lorsqu’un taureau, se jette sur une vache qui l’allaite et le blesse d’un coup de corne, lui laissant une difformité à la lèvre supérieure gauche. Plus tard, comme il est doué d'une grande force, il veut se mesurer à un taureau qui lui écrase le nez d’un coup de sabot. Enfin, il contracte dans sa jeunesse la petite vérole, dont il conserve des traces sur son visage grêlé.
Quoi qu’en aient dit certains biographes, Danton n’est pas illettré. Mis au petit séminaire de Troyes, puis au collège de l’Oratoire de Troyes, il est classé parmi « les bons », en seconde et en rhétorique, de 1773 à 1775. Il obtient le prix de fable et des accessits de discours latin, d’amplification française et de vers latins.
Il se marie le 14 juin 1787 en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris.
Après ses humanités, il étudie le droit et devient avocat au Conseil. Mais, les causes ne lui arrivent pas et , son caractère s’aigrit, et il se jette à corps perdu dans le mouvement révolutionnaire.
Ami de Mirabeau, dont il a l’éloquence, il se met à la tête de tous les mouvements et de tous les complots dirigés contre la monarchie. Secondé par l’ardent Camille Desmoulins, il établit le Club des Cordeliers, et en est l’orateur le plus distingué.
Il préside le rassemblement du Champ de Mars, en 1791, et la même année, est nommé substitut du Procureur de la Commune de Paris. Il est accusé d’avoir conçu et inauguré le régime de la Terreur, et d’avoir été un des organisateurs des journées du 20 juin et du 10 août 1792. Membre du Conseil exécutif provisoire, et ministre de la justice, il fait faire des visites domiciliaires, le 2 septembre de la même année.
Nommé député de Paris à la Convention, il vote la mort de Louis XVI.
Peu de temps après, il est envoyé en Belgique pour la convertir à la révolution. On l’accuse, sans preuves, de s’être approprié 4 millions qu’on lui a remis. Il revient à Paris en mars 1793 pour se replacer à la tête du mouvement. Membre du Comité de salut public, il fait décréter la formation du Tribunal révolutionnaire.
Pour vaincre, dit-il, « il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée ! ».
Il n'hésite pas, par pragmatisme, à entamer des négociations secrètes avec les monarques coalisés pour négocier une paix rapide.
Quoique président de la Convention, il est accusé de tiédeur par ses collègues et surtout par Robespierre. Arrêté par ordre de celui-ci le 31 mars 1794, il est condamné à mort en qualité de contre-révolutionnaire. Sur le point de recevoir le coup fatal, il dit au bourreau : « Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine ».
Il périt sur l’échafaud à 35 ans, le 16 germinal an II (5 avril 1794).
Ennemi juré des institutions monarchiques et de tout ce qui peut faire échec à la Révolution, il n’avait aucune haine pour les personnes, et il arracha plus d’une victime au poignard et à l’échafaud. Il chercha à sauver les Girondins, après avoir été leur antagoniste le plus acharné.
La ville d’Arcis-sur-Aube, fière de lui avoir donné naissance, lui élève par souscription en 1882, une statue sur la grande place.
Le 12 mai 1883, le conseil municipal de Troyes donne le nom de Danton au boulevard qui aboutit à l'Avenue Chomedey de Maisonneuve.
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