Armand, Nicolas Vouillemont naît à Arsonval (Aube), le 17 décembre 1753.
A peine sorti des études, il embrasse le parti des armes. Il entre dans la gendarmerie de Lunéville le 8 août 1773. A la suppression de ce corps d’élite le 1er avril 1788, il passe dans la troupe de ligne, puis est maréchal-des-logis-chef au 11ème régiment de chasseurs à cheval le 20 décembre suivant. Lieutenant le 12 janvier 1792 au 54ème régiment d'infanterie, devenu 108ème demi-brigade, capitaine le 1er juin, il fait les premières campagnes de la Révolution aux armées de la Moselle, de Rhin-et-Moselle, du Nord et des Ardennes. Le 8 messidor an II, à la bataille de Fleurus, il a un cheval tué sous lui par un boulet, et est lui-même blessé d'un éclat d'obus à la jambe droite. Nommé chef de bataillon le 1er messidor an III, il se trouve au siège de Manheim. Le bataillon qu'il commande ayant été haché par l'ennemi, en soutenant la retraite des Français, il reprend le drapeau resté sur le champ de bataille par la mort du sous-officier qui le portait. Prisonnier de guerre le 4ème jour complémentaire, à la reddition de cette place, il rentre en France sur parole. Il est nommé à la tête de la 60ème demi-brigade d'infanterie le 11 brumaire an V, et passe à la 73ème le 6 brumaire an VI.
Envoyé à l'armée de Rome et de Naples, il se porte audacieusement à la rencontre de l'ennemi, le 8 frimaire an XII, à Porto di Fermo. Après une marche forcée de deux jours et une nuit, n'ayant avec lui qu'une pièce de quatre, un obusier, 50 dragons du 19ème régiment, 2 bataillons de sa demi-brigade, il attaque un corps de 13.000 Napolitains. Malgré la mitraille vomie par 27 pièces de canon, dans un terrain extrêmement resserré, il les enfonce, leur prend les 27 pièces, 40 caissons, 3 drapeaux, et ouvre ainsi l'entrée du pays de Naples, des citadelles de Civitella del Tronto et de Pescara, qui se soumettent sans résistance. Quelque temps après, il laisse 16 compagnies de son corps dans les Abruzzes, et, avec les 11 autres, il traverse 150 lieues de pays ennemi insurgé. Il arrive devant Naples, où, sous les ordres du général Duhesme, il soutient seul, pendant presque toute la journée, un combat inégal contre près de 60.000 hommes, s'empare de 16 pièces de canon et s'établit dans les faubourgs de la Porta Capuena. Le lendemain, une seule de ses compagnies de grenadiers prend d'assaut le fort del Carmine, défendu par 200 Albanais. Chargé, le 2 messidor, de faire la retraite de l'armée à la bataille de la Trebia, Vouillemont reçoit pour renfort le 12ème régiment de ligne. Attaqué par des forces supérieures, sur les bords de la Nura, non-seulement il soutient l'effort de l'ennemi, mais encore il le force, après lui avoir tué 4.000 hommes, à ne plus inquiéter sa marche.
Le 15 nivose an VIII, son régiment, séduit par des insinuations étrangères, hésite à marcher. Il arrache le drapeau, et, suivi des officiers, sous-officiers et grenadiers, il court occuper les positions devant l'ennemi, qui est en force considérable, et le maintient en respect. Cet officier se distingue particulièrement, le 10 floréal, à la défense du poste de la Madona del Monte. Là, sur le champ de bataille, il est promu, le 1er prairial, général de brigade, pendant le siège de Gênes, il passe à l'armée d'observation du Midi le 25 floréal an IX. Employé dans le royaume de Naples, il a en l'an X, la jambe droite fracturée en trois endroits par une chute de cheval faite pendant son service dans les montagnes des Abruzzes. L'armée d'observation du Midi, à laquelle, il a continué d'appartenir, ayant été supprimée le 1er prairial an X, Vouillemont touche son traitement d'activité jusqu'au 1er vendémiaire an XI, jour où il reçoit du service dans la 18ème division militaire.
Dès l’origine de la Légion d’Honneur, Vouillemont figure parmi les chevaliers de cet ordre prestigieux, le 19 frimaire an XII, commandant de l'Ordre le 25 prairial, il prend par intérim le commandement de la 12ème division militaire le 30 avril 1807, et passe, le 6 juin 1808, dans la 10ème division.
Attaché au corps de réserve formé dans cette division le 29 février 1812, il est nommé baron de l'Empire.
Le général Vouillemont a des engagements fréquents avec l'ennemi sur les frontières de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, soit pour repousser ses attaques, soit pour seconder le mouvement de nos troupes en Espagne, les protéger, conquérir et secourir Venasque, soumettre la vallée d'Arran (Haute-Garonne) et la conserver. Il reste à la désastreuse guerre d’Espagne, puis, participe à la bataille de Toulouse, le 10 avril 1814, où il fait des prodiges avec la division de conscrits qui vont au feu pour la première fois, ne démentant ni sa bravoure, ni ses capacités guerrières.
Créé chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII, il est admis à la retraite le 24 décembre, et remis en activité le 3 juin 1815, où il commande le département des Hautes-Pyrénées. Par suite de l'ordonnance du 1er août, le général Vouillemont est mis définitivement en retraite.
Il décède à Bar-sur-Aube, le 23 décembre1846, laissant pour souvenir des legs importants en faveur de la ville et des établissements de bienfaisance.
Cette sous-ptéfecture a donné son nom à une rue.
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