Sylvain-Charles Valée, nait le 17 décembre 1773 à Brienne-le-Chateau.
Issu d’une famille peu favorisée par la fortune, il reçut néanmoins une bonne éducation. La famille Loménie de Brienne le fait nommer élève du roi à l’Ecole militaire de Brienne-le-Château à l’âge de 8 ans, et il s’y trouve en même temps que Napoléon Bonaparte. Elève à l’école d’Artillerie de Châlons en septembre 1792, il en sort le 1er juin 1793, pour entrer dans les rangs de l’armée en qualité de lieutenant.
Il fait toutes les campagnes de la République « avec distinction » : il participe aux opérations autour des places du Quesnoy, de Landrecies, de Charleroi, de Valenciennes, de Condé et de Maastricht. Il gagne ses grades en récompense de ses actions d’éclat. Il est capitaine en 1794 et est envoyé à l’armée du Rhin. En 1797, il est nommé commandant de la 2° compagnie du 3° régiment d’artillerie à cheval. Le 29 novembre 1806, il devient sous-chef d’état-major du général Songis, commandant en chef de l’artillerie de l’armée. Le 12 janvier 1807, il est colonel.
Dans les grandes guerres de l’Empire, il prend une part glorieuse aux journées d’Iéna, d’Eylau et de Friedland. Il est nommé général de Brigade après la paix de Tilsit, et Napoléon, qui l’apprécie, l’envoie en Espagne commander l’artillerie du corps d’armée du maréchal Suchet. C’est là qu’il acquiert une haute réputation, en dirigeant les sièges mémorables de Lérida, de Tortosa, de Tarragone et de Valence. En 1813, suite aux échecs de Napoléon en Russie et en Allemagne, les Français doivent évacuer la péninsule. Malgré les efforts des armées anglo-espagnoles et des populations soulevées, il parvient à conserver et à ramener en France l’immense matériel des troupes françaises en Espagne. Pour lui en témoigner sa reconnaissance, Napoléon le fait comte de l’Empire le 12 mars 1814 (il était baron depuis le 13 février 1811). Il est général de division, lorsqu’il rentre en France, après l’abdication de Napoléon. Le gouvernement de la Restauration ne le laissa pas inactif. Nommé inspecteur-général et membre du comité supérieur de l’artillerie, du conseil supérieur de la guerre, il y fait prévaloir ses vues et réforme et d’organisation. Charles X le nomme Pair de France, le 27 janvier 1830.
Après une non-activité de 5 ans, le gouvernement de Juillet le remet en activité, en 1835, et le rappelle à la Pairie. En 1837, malgré son âge avancé, il part pour l’Afrique, diriger l’artillerie au siège de Constantine, prend le commandement en chef après la mort du général Damrémont et préside à l’assaut de cette ville « avec l’entrain d’un jeune homme ». En récompense de ce beau fait d’armes, le général Valée reçoit le bâton de maréchal et, peu après, le gouvernement de l’Algérie, poste d’une grande responsabilité qu’il remplit honorablement pendant 3 ans, mais, avec les contrariétés accoutumées, lorsqu’on est pas entièrement fixé sur le mode d’organisation et d’administration d’un pays.
Rentré dans la vie privée, le 3 janvier 1841, il préside quelque temps la commission pour l’armement de Paris. Ce fut ses dernières fonctions.
Il décède le 15 août 1846.
Ses restes sont déposés à l’Hôtel des Invalides, et le roi ordonne que sa statue soit placée à Versailles.
La ville de Constantine lui érige une statue de 3 m de haut, qui est inaugurée le 28 Octobre 1866.
Son nom est gravé sur un pilier de l’Arc de Triomphe.
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