Le premier aïeul est Henry Camusat, dit l’aîné, qui, en 1608 est le père d’Henry Camusat, dit le jeune, qualifié alors d’honorable homme puis, plus tard, de noble homme. Ce dernier épouse Catherine Pyon, dont, entre autres enfants, vinrent 2 fils qui sont les auteurs des 2 personnages suivants :
L’aîné, prénommé Henry, comme son père et son aïeul, est baptisé à Saint-Jean, le 18/04/1615. Il épouse le 22/11/1637, Marie Denise, issue « d’une lignée d’honorable bourgeoisie troyenne ». Ce troisième Henry Camusat, marchand bourgeois de Troyes, conseiller en la Chambre d’échevinage et juge-consul, se qualifie dans les actes, de noble homme. C’est lui qui est l’auteur de la branche de Riancey, qui sera reprise plus loin.
Son frère cadet, Louis Camusat, l’aïeul de François-Denis Camusat, est ainsi que lui, marchand bourgeois et échevin de Troyes. Baptisé à Saint-Jean le 22/12/1620, il prend pour femme le 22/11/1650, Marie Marceau. Parmi leur descendance, retenons 2 fils : Pierre Camusat (1655-1740), conseiller au bailliage et siège présidial de Troyes, qui se trouve, lors de sa mort, le doyen de sa Compagnie et son cadet, autre Louis Camusat. Ce dernier, baptisé à Saint Jean le 3/04/1669, quitte sa ville natale pour se fixer à Besançon, où il devient avocat au Parlement, et Conseiller au Magistrat, et exerce les fonctions de vicomte-payeur de la Cité.
Plusieurs enfants naissent, dont Denis en 1700. Veuf, de sa seconde union naît un dernier fils qui devient chanoine de Saint-Paul de Besançon.
Denis est l’auteur de l’ « Histoire littéraire de la France », initiateur d’un ensemble de collections littéraires, éditeur de plusieurs œuvres intéressantes. Pendant toute la première moitié du XVIII° siècle, il jouit d’une flatteuse notoriété, dont le fondement doit être l’étonnement causé par son extrême jeunesse, 20 ans, lors de ses débuts comme écrivain. Il est très remarquable qu’un jeune provincial conçoive un tel projet. Denis Camusat conçoit très jeune l’idée d’écrire une « Histoire critique des journaux imprimés en France ». Entré dans la Maison du Maréchal d’Estrées, comme bibliothécaire, il est envoyé par ce grand seigneur en Hollande, pour y faire des emplettes de livres, et trouve le moyen d’y publier les 3 premiers volumes de son ouvrage, qui devait en compter 34, ainsi que ses « Mémoires historiques et critiques ».
De retour à Paris, il quitte son protecteur et se marie avec Catherine de La Chainnay. Il continue à publier de nombreux volumes : « Bibliothèque des libres nouveaux, Critiques de la Charlatanerie, Mélanges de Littératures », et se fait l’éditeur d’Alonso Chacon, Chapelain, de l’abbé de Choisy Mézeray, d’Antoine de la Barre de Beaumarchais, de Chaulieu et La Fare. Il décède à Amsterdam.
Des 6 enfants naissant du mariage Camusat-Denis, tous baptisés à Saint-Jean, ne retenons que les 2 derniers, François et Pierre Camusat.
François Camusat, baptisé le 16 janvier 1653, est d’abord marchand bourgeois de Troyes. Jusqu’en 1692, il se qualifie d’honorable homme puis de noble homme. Il est major de la ville en 1695, échevin en 1698, et abandonne ensuite le négoce pour vivre noblement.
Il a 5 enfants dont l’aîné, Henry-Nicolas Camusat de Riancey, continue la famille. C’est au décès de son épouse en 1698, que François Camusat fait l’acquisition des seigneuries de Riancey et de Barberey aux Moines.
En 1709, il fait l’acquisition d’une charge de Secrétaire du Roi au Grand Collège, qui lui permet, noble lui-même désormais personnellement, de faire souche de gentilhomme. Il épouse en deuxième noces Claude Mouchot de la Motte, fille d’un conseiller au Présidial de Troyes. Deux enfants naissent de cette union : un fils, Jean Camusat de Riancey, qui en 1738, est Conseiller du Roi, auditeur ordinaire en sa Chambre des Comptes, et une fille qui épouse en 1734 François-Joseph de Loynes, chevalier, conseiller du Roi, auditeur en sa Chambre des Comptes.
Pierre Camusat, frère cadet de M. de Riancey naît en 1657. Il demeure toute sa vie bourgeois de Troyes et marchand. Il a 6 enfants :
Henry en 1691, prêtre de l’Oratoire, prédicateur célèbre ; Edmée, qui épouse en 1718 Pierre Fromageot, un des plus importants négociants de Troyes ; Jean-Baptiste en 1695, qui s’établit à la Guadeloupe et épouse la fille d’un Conseiller Secrétaire du Roi, greffier en chef du Conseil Supérieur, et qui se qualifie lui-même de « chargé de la Régie de l’ancien domaine et contrôleur général du domaine de cette île ». En 1742, il rentre à Troyes, et y occupe la place de directeur des Octrois de la ville. Françoise en 1697 ; Pierre, en 1701, échevin de Troyes ; Nicolas, dit de Marmoret en 1704, directeur de l’atelier de charité de la Trinité.
Henry-Nicolas Camusat, écuyer, seigneur de Riancey naît en 1687 et épouse en 1719, Mathie Gouault, veuve d’un conseiller en l’Election et fille d’un échevin de Troyes
Jacques-Henry Camusat de Rilly, né en 1724, est, avant la Révolution, Procureur du Roi en la maîtrise des Eaux et Forêts, poste qu’il occupe « au nom de la Nation », jusqu’en 1793. L’émigration de son fils lui vaut, ainsi qu’à son épouse de goûter le confort des prisons de la République.
M. de Riancey, né en 1720, se marie en 1748 avec la fille d’un Conseiller au Bailliage dont l’oncle Jean-Baptiste-Claude Gallien est seigneur des Tauxelles, Conseiller du Roi, lieutenant civil, lieutenant particulier, assesseur criminel et premier conseiller en la Prévôté royale de Troyes.
Jean-Baptiste-François Camusat de Riancey né en 1750, est le premier de sa famille à prendre le parti des armes. Il est lieutenant en premier au corps royal d’artillerie. Il épouse en 1779, sa cousine Elisabeth Fromageot, fille d’un conseiller du Roi, rapporteur du Point d’honneur et procureur syndic en l’Hôtel Commun de Troyes. Les troubles révolutionnaires tendant à la subversion du régime monarchique, M. de Riancey, alors capitaine au Régiment de Metz, voulant rester fidèle à son serment, rejoint l’armée de Condé. Le Directoire du district, le place sur la liste des personnes soupçonnées d’émigration. Son épouse est écrouée aux Cordeliers en 1794, puis au Grand Séminaire. Elle en sort par l’arrêté de Maures de 1795. Ses 2 fils, nés à Troyes, n’y reviennent jamais. L’aîné Adrien naît en 1784 et Félix en 1789. Adrien de Riancey, chef de la comptabilité de l’Intendance Générale sous la Restauration, épouse en 1813 Caroline-Henriette de Martinés, née à Port-au-Prince. Il a 4 enfants dont Constance, comtesse de Janville et Marie, marquise de Gauville. Félix de Riancey, intendant militaire puis chef de bureau de la Liste civile, décède à Paris en 1840. Sa fille unique se marie à un inspecteur des Finances.
C'est Jacques Camusat qui fait construire Place Audiffred l'Hôtel Camusat, où s'est intallée la Chambre de Commerce et de l'Indudrie de Troyes.
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