Aubois très célèbres



Henry-Léon Camusat de Riancey


Henri Léon de Riancey
Henri Léon de Riancey

Henry-Léon Camusat de Riancey rend son nom célèbre, par la rectitude de toute une existence consacrée à de grandes causes, ainsi que par la multiplicité de ses œuvres littéraires.

Né en 1816, il fait de brillantes études au Collège Henry IV, et remporte en 1834 au grand concours le premier prix de discours français.

Bachelier ès-lettres, licencié en droit, il s’inscrit au barreau de Paris. Il plaide uniquement dans des causes intéressant la liberté religieuse.

Catholique convaincu, il fait partie du groupe de « Vaillante jeunesse » qui s’est formé autour des prêtres Lacordaire, de Ravignan et de l’abbé Dupanloup, et il se trouve parmi les premiers fondateurs de l’Institut catholique et des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul.

Avec les Melun, Cormenin, Barante, Tocqueville, il prend également une part éminente à la discussion de toutes les questions débattues par la Société d’Economie Charitable.

Il collabore avec son frère Charles à la vaste synthèse qu’ils publient sous le nom d’ « Histoire du Monde », en 4 volumes, de 1831 à 1841. Puis une petite « Histoire résumée du Moyen-âge », remarquée par l’archevêché et portée sur la liste des livres admis dans les écoles du diocèse.

En 1841, Riancey est appelé à la direction du journal l’« Union Catholique », qui fusionne avec l’ « Univers ».

Dans le vaste mouvement d’idées qui marque la fin de la monarchie de Juillet, Riancey prend une place importante comme orateur populaire et ses conférences dans les milieux ouvriers l’amènent à la présidence du Club de la Fraternité.

Il rédige 2 journaux, l’« Election populaire » et l’« Ami de la Religion », il fait paraître son « Histoire critique et législative de l’enseignement en France », « La loi et les Jésuites », « Mgr Affre, archevêque de Paris ».

Il accepte la direction politique du journal l’ « Union », organe de Mgr. Le Comte de Chambord, qu’il conserve pendant 18 ans.

Il publie une belle « Histoire du général comte de Coutard », une traduction des « Méditations de la vie du Christ », une « Vie des Saints illustrée », une « Etude critique sur l’Exposition de 1867 », le « Journal de Cléry », le valet de chambre de Louis XVI…

Dans cette époque aussi agitée par les luttes de la papauté contre les tenants de l’unité italienne et de ceux-ci contre les dynasties autres que la Maison de Savoie, la direction politique d’un journal légitimiste et catholique n’est pas une sinécure. Elle amène le comte de Riancey à se faire devant l’opinion européenne le champion par la plume et la parole, de la duchesse de Parme sœur de Mgr le Comte de Chambord. En récompense, Pie IX l’honore du collier de son Ordre, à Gaëte, François II le fait commandeur des ordres de François 1er et de l’ordre constantinien de Saint-Georges, le duc de Modème lui remet la croix de l’aigle d’Este, le patriarche de Jérusalem le fait chevalier–commandeur du Saint-Sépulcre, la duchesse Régente de Parme lui confère la croix de Saint-Louis.

Riancey brille particulièrement en 1864 au Congrès de Malines qui réunit les catholiques les plus éminents, ainsi que tout ce que l’épiscopat compte d’illustre.

Lors du Concile du Vatican, il se range parmi les partisans du dogme de l’Infaillibilité.

Il est accueilli affectueusement par Pie IX, qui lui accorde de nombreuses et importantes audiences, il est également l’objet des attentions les plus flatteuses de la part des souverains détrônés de la maison de Bourbon présents à Rome.

C’est à ce moment qu’il prend le titre de comte de Riancey.

Il décède à Paris le 8 mars 1870 : Pie IX lui accorde une bénédiction spéciale, le comte de Chambord dit qu’il perd le plus fidèle et le plus généreux des royalistes.

Dès l’annonce de sa fin, une affluence extraordinaire se fait vers sa maison de Passy où les ouvriers de la Société de Saint-François Xavier veulent eux-mêmes ensevelir leur orateur bien-aimé.

Ses funérailles sont grandioses, tout ce que Paris compte d’éminent dans tous les ordres ayant tenu à venir rendre un dernier hommage à ce « grand honnête homme ».

De 1843 à 1861, il a eu 10 enfants 6 garçons et 4 filles.

        

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