Au printemps 1632, une maladie contagieuse enlève 4 à 5.000 personnes, et en 1635, 2.500. Les pestiférés doivent être enfermés, et si l’on en rencontre un seul dehors, on tire dessus à l’arquebuse !
Les pères capucins sont chargés de la visite et de l'assistance des malades, aux frais des curés des paroisses.
En 1708, il y a 2.000 décès (principalement dus au scorbut) et une grande quantité de bestiaux meurent.
En 1694, la fièvre pourprée a enlevé beaucoup de personnes, et elle a continué à désoler la paroisse de Rosnay et les environs en 1695.
En1714, une épizootie enlève la plupart des bestiaux et ranime la dévotion à Saint-Roch avec processions générales, pour apaiser la colère de Dieu. Le roi envoie à Troyes un médecin et un chirurgien avec des remèdes.
En 1723, le 28 février, par ordre du Roi, on chante un Te Deum, et on fait des feux de joie, en réjouissance de la délivrance de la contagion.
En1814, il y a déjà une épidémie de " vache folle ". " Tous les bestiaux abattus chez les bouchers, et toutes les viandes exposées en vente, non abattues à la Turie, seront jetées dans la fosse ".
En septembre 1822, pour éviter de contracter la rage, les propriétaires doivent enfermer leurs chiens, sinon, " ils seront abattus et enfouis ".
De 1820 à 1830,la maladie de la pierre tue à elle seule, uniquement à l’hôpital, une moyenne de 1 228 troyens par an !
En 1832, 825 décès sont dus au choléra en quelques mois.
En 1849, 1.042 troyens meurent d’un choléra nostra.
En 1857, T. Boutiot écrit : " malgré les tourmentes révolutionnaires du XIX° siècle, malgré les crises sociales et politiques auxquelles nous avons assisté, malgré toute la misère qui peut nous frapper encore, aucun de nos contemporains n'a assisté et n'assistera, en France, aux scènes si tristes que, sans artifice de langage, nous venons d'exposer. Et, quels que soient les malheurs que Dieu nous réserve, aucune calamité publique n'égalera, en durée comme en profondeur, celles que subirent nos aïeux des XV° et XVI° siècles ".
Voici les décès dus à la typhoïde :
1870-1871 : 300 personnes civiles et militaires
1872-1878 : 950 civils (dont en 1876, 6 élèves du lycée), 111 militaires
1879 : 39 civils, 24 militaires
1880 : 32 civils, 10 militaires
1881 : 27 civils, 12 militaires
1882 : 92 civils, 53 militaires
1883 : 35 civils, 4 militaires
1884 : 18 civils, 3 militaires
1885 : 33 civils
1886 : 77 civils, 14 militaires
1887 : 23 civils, 2 militaires
1888 : 13 civils, 7 militaires
1889 : 23 civils, 14 militaires
1890 : 32 civils, 1 militaire
1891 : 9 civils, 2 militaires
1892 : 47 civils, 5 militaires
1893 : 28 civils, 2 militaires
1894 : 22 civils
1895 : 15 civils, 1 militaire
1896 : 94 civils, 13 militaires.
1897 : 37 civils, 8 militaires
1898 : 17 civils, 1 militaire