Mon livre de « L’eau à Troyes » avait, entre autre, pour but de montrer que l’eau est une ressource à préserver, et que les réserves d’eau douce étant limitées, il convenait de ne pas les gaspiller !
J’ai démontré aux Troyens toute la somme de recherches qu’il avait fallu réaliser pendant des siècles, pour qu’ouvrir un robinet d’eau fasse aujourd’hui partie de leur vie de tous les jours.
Mais j’ai aussi rappelé que dès le 1er siècle, Troyes était nommée « la petite Venise », en raison de tous les cours d’eau, les rus qui la sillonnaient.
Le Conseil municipal de Troyes, lui aussi l’a bien compris, et l’on ne peut que s’en louer.
En 1994, Gérard Menuel, maire-adjoint chargé de l’Urbanisme de l’Environnement et de la Voirie dit :
« La faiblesse de Troyes, c’est l’eau.
De nombreux segments aquatiques ont été bouchés au cours de l’histoire de notre cité.
Notre objectif est de faire revivre cet élément dans les quartiers, pour une meilleure convivialité et une plus grande qualité de vie ».
Le 19 janvier, la municipalité pose la première pierre d’un lotissement de 177 logements, porte de Chaillouet, en bordure de Seine.
C’est un projet qui inclut la mise en valeur et l’aménagement des berges.
Le Mail des Charmilles, un bras de Seine qui ceinture une partie du centre-ville, doit faire l’objet d’une réhabilitation, comprenant la création de promenades.
Par la mise en valeur des berges de la Seine, il s’agit de faire redécouvrir la Seine aux Troyens et de les aider à se réapproprier cet élément majeur de leur environnement.
La ville souhaite faire de ces berges un espace de détente et de promenade qui ferait le tour du Bouchon de Champagne ».
En 2003, Gérard Menuel donne au Conseil Municipal les orientations du projet d’aménagement et de développement durable :
« - Sauvegarder les cœurs d’ilots et des jardins les plus remarquables, voire plus localement les trous d’eau, qui constituent des espaces de respiration et participent au charme des quartiers.
- Mettre en valeur l’eau dans la ville : Troyes en quête d’une identité urbaine qualitative, oriente son renouvellement urbain autour de la trame hydraulique.
Il s’agit de rendre l’eau accessible.
L’objet visé consiste à rendre les berges de la Seine comme celles des différents cours d’eau et plans d’eau, accessibles par la création et/ou l’aménagement des cheminements,
Rendre l’eau visible :
L’édition de dispositions spécifiques permettra d’affirmer la présence de l’eau dans la ville, et de protéger les plans d’eau, que ce soit dans un but écologique et/ou paysager.
Favoriser les circulations douces.
Afin de relier les différents sites de la ville et de développer le maillage inter-quartiers, il conviendrait de faciliter les liaisons douces, notamment en se raccrochant au réseau d’espaces verts, ainsi qu’aux différents cours d’eau.
Certains espaces verts de taille conséquente, comme le parc des Vassaules ou le parc Henry, pourront être progressivement reliés par des cheminements piétons et/ou cyclables, notamment le long des berges de Seine.
Ce projet de développement des liaisons douces, en s’appuyant sur le réseau hydrographique structurant, pourrait s’inscrire dans un projet plus vaste, consistant à relier l’agglomération aux lacs de la Forêt d’Orient par une liaison verte le long du canal de Saint-Julien et de la Barse.
Enfin, existe le projet de campus universitaire de la tête du Bouchon de Champagne, lié à un aménagement du quartier de la Courtine, avec le retour de l’eau, dans un quartier si longtemps irrigué par le cours primitif de la Seine.
Il sera entouré de verdure et d’eau vive, et est prévu pour 2006/2007.
Une place donnant sur une darce (sorte de petit plan d’eau) pouvant même être utilisée en été pour certaines manifestations, un canal d’eau courante le long de la rue de l’Isle, rendront à ce quartier, son caractère d’antan.
En 2006, la Ville entend également maîtriser la consommation d’eau.
L’une des initiatives en ce domaine a été de limiter l’utilisation de l’eau potable pour arroser les terrains de sport.
Plusieurs forages ont été effectués : celui de Foicy va chercher l’eau à 42 mètres de profondeur pour arroser un terrain d’un hectare.
Un puits sur le stade Gaston Arboin et un autre sur le complexe Henri Terré autorisent aussi l’arrosage d’une telle surface, tandis qu’une prise d’eau aux Sénardes permet de traiter 3.000 m².
Autre mesure concrète, la construction du nouveau centre technique municipal au Grand Véon, qui intègre un système de récupération des eaux pluviales, et qui alimentera une station de lavage et les laveuses chargées de la propreté des rues.
La maîtrise de l’eau touche aussi l’aménagement des fontaines en ville, qui fonctionnent depuis en circuit fermé.
Enfin, des compteurs ont équipé toutes les prises des bâtiments municipaux, afin d’établir un diagnostic de la consommation, et une action accrue de recherche des fuites, qui seraient menées sur le réseau interne ».
Un grand merci à nos élus, et particulièrement à toi, Gérard Menuel, pour avoir ainsi appréhendé le problème de « l’eau à Troyes ».
Sur le bandeau du bas de chaque page, vous cliquez sur "Plan du site", qui est la table des matières, et vous choisissez le chapitre qui vous intéresse.
Cliquez sur "Nouveaux chapitres" vous accédez aux dernières pages mises en ligne.