Le général Etienne Copel, Vice Président national de la Défense Civile, dans son ouvrage « Prévenir le pire, éviter les catastrophes terroristes » (Editions Michalon), a étudié ce cas « L’eau et le terrorisme », avec les plus hautes autorités compétentes françaises :
« Tout le monde le sait bien : aujourd’hui nous risquons beaucoup plus de subir des attaques terroristes que des déferlements de divisions blindées ou des bordées de missiles nucléaires…
Le bioterrorisme fait peur.
Le souvenir des grandes épidémies du Moyen Âge terrorise…
Il faut distinguer le bioterrorisme qui cherche à provoquer des épidémies (bactéries, virus, champignons…), de celui qui utilise des poisons d’origine animale ou végétale (toxines) pour donner directement la mort, sans multiplication interne des êtres vivants et sans amplification due à la contagion des êtres touchés…
Le risque de bioterrorisme est, somme toute, relativement limité aujourd’hui, d’abord et surtout en raison de l’existence des antibiotiques.
Les grandes épidémies meurtrières (peste, choléra, tuberculose, lèpre, syphilis) ont été essentiellement dues à des bactéries qui sont aujourd’hui, assez vulnérables aux antibiotiques.
Certes, on parle fréquemment de souches résistant à la quasi-totalité d’entre eux, mais, pour finir, on s’aperçoit qu’il y a presque toujours, maintenant, un moyen d’éviter le déferlement d’une véritable épidémie catastrophique. En tout cas dans les pays riches dotés d’infrastructures sanitaires sérieuses et de réserves suffisantes d’antibiotique.
Face au risque bactériologique, la médecine moderne n’est pas dépourvue de moyens d’action. En outre, propager une épidémie est beaucoup moins facile qu’on le dit parfois. On entend souvent dire : « Ah ! Si les terroristes mettaient quelques germes dans le réservoir d’eau d’une ville, en quelques heures il y aurait des hécatombes ».
Il est vrai qu’avoir accès au réservoir d’eau d’une ville est assez facile. Polluer l’eau gravement est, heureusement, beaucoup plus difficile.
Les bactéries (et même les virus) ne vivent bien que dans des milieux très spécifiques et lorsqu’on les plonge dans un milieu qui n’est pas le leur, elles vivent mal. Si, en plus, cet environnement contient du chlore, elles vivent encore beaucoup plus mal.
En outre, compte tenu des défenses naturelles des humains, une maladie ne se propage que si la concentration de germes pathogènes est suffisante au départ. Dans les circuits de distribution d’eau d’une ville, il serait difficile d’obtenir de telles concentrations…
Pour lutter contre les grandes peurs, plus ou moins rationnelles, dues au bioterrorisme, il est sympathique de faire constater que la plupart des médecins, en ce début du XXI° siècle, estiment que, malgré les résistances croissantes de certaines souches aux antibiotiques, il n’y a plus guère de grande épidémie à craindre dans l’ensemble du domaine des maladies bactériennes, même en cas d’attaque bio terroriste.
En tout cas en Europe et en Amérique du Nord… c’est-à-dire dans les pays riches. ».
Un grand merci à toi, cousin Etienne Copel, pour avoir écrit ce livre.
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