Dans le précédent chapitre de ces « eaux merveilleuses », je n’ai pas répertorié toutes ces sources où les Aubois accouraient tout au long de l’année, ayant foi en leur propriété qui guérit.
En France, en novembre 2018, plusieurs villages remettent en état leurs sources qui ont attiré tant de monde pendant plusieurs siècles.
Pourquoi pas dans l’Aube ?
Le culte des sources est parfois entaché de superstition.
L’eau est un principe vital reçu comme un don du ciel.
La plupart des sources sont dédiées à un saint.
Mais il y a aussi les sources surnaturelles qui ont un pouvoir bénéfique absolument merveilleux, et qui guérissent un peu tout.
J’ai retrouvé dans le « Guide de l’Aube mystérieuse » de l’abbé Jean Durand, édité en 1972, les sources dont l’eau guérissait, et qui complètent mon précédent chapitre.
Fontaine Boutonnière à Lusigny : guérit les fièvres à condition de boire directement, les lèvres au contact de l’eau ; Saint Bernard passant à Bar-sur-Seine, y plante son bâton, en le retirant, il donne ouverture aux eaux et il ajoute : « Buvez, vous guérirez », l’eau de cette fontaine guérissait la fièvre et les chaleurs du foie ; Sainte-Germaine à Bar-sur-Seine : guérit la fièvre ; Sainte-Fontaine à Brienne-le-Vieille : guérissait les fièvres ; La fontaine Saint-Georges à Champigny : usage externe ou interne, compresses émollientes ou boisson, recommandée pour les fièvres et les coliques ; Sainte-Anne à Channes : l’eau de la source guérissait les maladies contagieuses ; Sainte-Elisabeth à Chaumesnil : maux de gorge ; Saint-Quentin à Epothémont : guérit la fièvre ; Fontaine de Fays-la-Chapelle : boire l’eau et en emporter chez soi pour se préserver de la fièvre ; Saint-Jean à Fontenay-de-Bossery : guérit les maux de dents ; Sainte-Reine à Isle-Aumont : guérissait les fièvres ; Sainte-Béline à Landreville : guérissait la fièvre ; Sainte-Valburge à Lignières : l’eau de cette source guérissait les fièvres ; Sainte-Suzanne à Mailly-le-Camp : les sources avaient des propriétés miraculeuses, les pèlerins y jetaient avec ferveur des pièces de monnaie ; Fontaine Saint-Flavy à Marcilly-le-Hayer : bonne pour les chutes, guérit les sourds, les aveugles et les fiévreux ; Saint-Eutrope à Montceaux : cette eau très limpide était réputée pour guérir les fièvres ; Sainte-Syre à Montceaux : prise en boisson, l’eau de cette source guérissait la pierre et la gravelle, elle était recommandée pour les enfants ; Sainte-Portière à Montfey : cette source guérissait les fièvres, il fallait tremper les linges dans l’eau ; la deuxième source, source Sainte-Tanche : incontinence d’urines, diarrhées, fièvres ; Saint-Loup à Montpothier : l’eau de la fontaine était recommandée pour les convulsions des enfants ; Saint-Gilles à Montreuil-sur-Barse : prise en boisson, l’eau de source guérissait les coliques ; Saint-Clair à Moussey : cela va de soi, Saint-Clair était invoqué pour la conservation de la vue ; Saint-Quentin à Nozay : l’eau de cette fontaine guérissait le rhume, l’enflure et les maladies des yeux ; Saint-Quirin à Pel-et-Der : prise en boisson, l’eau de cette fontaine guérissait les rhumatisants, les épileptiques et les scrofuleux ; à Pouan-les-Vallées, l’eau de la « Sainte-Fontaine » était bue avec vénération, elle servait de compresses émollientes ; Saint-Blaise à Pouy-sur-Vanne : autrefois, cette fontaine avait des propriétés curatives merveilleuses ; Saint-Pierre-ès-Liens à Rosson : au XVII° siècle, on faisait un pèlerinage vers cette source qui passait pour guérir la fièvre et la gale, l’eau était prise en boisson, on liait la fièvre avec des brins d’osier ; Saint-Gengoult à Rouilly-Sacey : guérissait la fièvre et la gale ; La Sainte de Chaussepierre (Sainte Geneviève) à Rumilly-les-Vaudes : guérit la fièvre et donne des présages bons ou mauvais pour la santé des enfants ; Saint-Bouin à Saint-Mards-en-Othe : l’eau de la source avait la réputation de guérir la fièvre, mais l’efficacité de cette eau n’était assurée qu’à l’endroit de la source surmontée d’une croix ; Saint-Vinnebaud à Saint-Martin-de-Bossenay : l’eau de cette fontaine qui ne tarit et ne gèle jamais, passait pour guérir la fièvre tierce ou quarte (variété de fièvre intermittente se caractérisant par le retour des crises le troisième ou quatrième jour), le 24 juin 1754, jour de la Saint-Jean, il s’y trouvait une affluence de plus de 5.000 personnes ; Saint-Parre à La Saulsotte : linges mouillés, compresses… cette eau guérissait non seulement les enfants mais aussi les infirmités corporelles et spirituelles des adultes ; Saint-Evre à Trancault : l’eau de cette source était bonne pour les fièvres ; Saint-Michel à Trannes : guérit les enfants fiévreux qui en boivent et que l’on munit d’un peu de mousse prise à proximité ; Saint-Georges à Vallant-Saint-Georges : cette fontaine guérissait les fièvres et les coliques. Le rite le plus courant était de jeter dans la source des épingles et des piroiles (boutons de bois au centre desquels on passait un pivot pour les faire pirouetter) ; Fontaine Saint-Clair à Vaudes : les aveugles recouvrent la vue ; Saint-Roch à Villemoyenne : cette fontaine guérissait autrefois la fièvre ; Sainte-Madeleine de Villenauxe : prise en boisson, l’eau de cette source « réputée douce, légère, agréable et salutaire », elle était bonne pour la guérison des malades ; Vulaines : l’eau de la Saint-Jean (24 juin), c’est l’eau du premier seau tiré du puits entre minuit et le lever du soleil qui guérit certaines maladies. Le deuxième seau ne donnerait que de l’eau ordinaire.
Si vous passez par ces villages, rien ne vous empêche de goûter les eaux des fontaines encore existantes.
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