L'eau a inspiré les poètes troyens :
« Assis sur les bords de la Seine
Qui répand en bras et méandres
Sitôt qu’elle devient troyenne
Et vous offrait son eau vert tendre
Quand vous la barriez de vos cannes,
Vieux moulins qui tournaient sans trêve,
N’ayant jamais connu les pannes
Ni les arrêts des jours de grève !
C’était alors la gaie chanson
De l’eau poussant comme en se jouant
Les aubes de vos roues. Glaçons
De l’hiver où crues du printemps
N’arrêtaient leur ronde obstinée.
Puis furent montées vos turbines
D’où la Seine sortait torturée,
Et l’on vous baptisa : usines.
Mais nous savons qu’au temps passé
Vous fûtes moulins à papier,
Plus joli nom en vérité
Que nous ne voulons oublier !
Las ! A la rivière, infidèles
Dédaignant barrages et biefs,
Aucune rivale, l’ E.D.F.
Vous quêtâtes force nouvelle.
La Pielle et le moulin le Roy
Abandonnant le courant d’eau
Pour le bouton pressé du doigt
S’en sont remis aux dynamos.
Mais Pétal qui ne le voulut,
A la retraite se décida,
Et sans travail et sans but
En logements se transforma.
Son proche voisin la Moline
Arrêta aussi sa turbine,
Adieu meunier ! Adieu meunière !
L’occupant onze locataires,
Pourtant la Rave et Notre-Dame
Montrent constance en leur destin
Le flot qui passe reste l’âme
De leurs meules broyant le grain ».
(Henri Lorne)
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