La chapelle Saint-Hippolyte, sur le finage de la Rivière-de-Corps, se trouvait dans l’angle formé par le chemin Saint-Hippolyte, joignant le chemin de Troyes à Vauchassis, au nord.
La chapelle Hippolyte est portée sur les cartes géographiques de 1713 et en 1789, dans la « Carte de Champagne divisée en départements et districts, suivant les décrets de l’Assemblée Nationale ».
Charles Galland, curé de Sainte-Savine, déclare le 10 juillet 1755, que « la chapelle Saint-Hippolyte est à une lieue de l’église paroissiale Sainte-Savine ». Elle sert aux paroissiens qui constituent une communauté distincte de celle de Sainte-Savine, et qui comprend La Rivière-de-Corps et le château ou vicomté de La Grange, la Maladière sur la route de Sens, le fief de La Motte, La Vauriau, Dinechien et Nagot.
Dès le Moyen-Âge, la chapelle de Saint-Hippolyte est unie comme succursale à l’église paroissiale de Sainte-Savine, qui est « à la présentation de l’abbé de Montier-la-Celle ».
Thibaut 1er, comte de Champagne, qui tient en fief l’église de Sainte-Savine, la donne à l’abbaye de Montier-la-Celle. Cette donation est confirmée, le 25 avril 1071, par le roi Philippe 1er, dans une assemblée d’évêques à Sens, et par le pape Pascal II, le 25 mai 1107.
Le plus ancien document connu sur Saint-Hippolyte, est de 1185, c’est une charte de Manassès de Pougy, évêque de Troyes, réglant les droits annuels de l’abbaye de Montier-la-Celle et du curé de Sainte-Savine, par rapport à l’église paroissiale de Sainte-Savine et à la chapelle succursale de Saint-Hippolyte. Ce règlement est confirmé le 27 juin 1188, par une bulle du pape Clément III.
Les religieux de Montier-la-Celle possédaient près de la chapelle Saint-Hippolyte un établissement agricole qui est ainsi désigné dans une bulle du pape Grégoire IX, en date du 30 janvier 1237 : « la grange de la Rivière, près Saint-Hippolyte ». La grange de Montier-la-Celle devient un hameau de la Rivière-de-Corps.
En 1629, la ville de Troyes reçoit les propositions d’un fontainier qui demande l’autorisation de faire venir l’eau de la fontaine située entre Torvilliers et la chapelle de Saint-Hippolyte, sans aucun frais pour la ville.
Les registres ecclésiastiques écrits dans la seconde moitié du XVIII° siècle portent : « Saint-Hippolyte, autrefois succursale de Sainte-Savine. On y dit la messe seulement les dimanches et fêtes. Le revenu va à 250 livres environ. L’abbé de Montier-la-Celle paie 50 écus pour cette desserte ».
La chapelle de Saint-Hippolyte est vendue comme bien national le 8 fructidor an IV (25 août 1795).
François-Joseph Deloynes s’en rend acquéreur moyennant la somme de 1.075 livres. Dans le procès-verbal du 5 thermidor an IV (23 juillet 1795), nous lisons : « la chapelle saint-Hippolyte sise sur le territoire de la Rivière-de-Corps consiste en un corps de bâtiment formant croix, construit en pierres de craies, couverte en tuiles, voûtée aussi en pierres de craie ayant 78 pieds de long sur 23 pieds de large, et les 2 côtés formant une croix de 17 pieds chaque, sur 21 pieds 6 pouces de large. La hauteur sous clef est de 19 pieds 6 pouces. Sur le centre de la croix, il y a un petit clocher, construit en bois et couvert en ardoise, dans lequel il y a une cloche.
Lors de la vente, le commissaire du Directoire exécutif observe que la cloche, d’après la loi, doit appartenir à la commune « étant unique audit lieu de la Rivière-de-Corps. Cette cloche étant d’une nécessité indispensable à la commune pour appeler au secours les citoyens dans le cas d’un incendie particulier, et aussi pour l’appel aux assemblées communales ».
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