La communauté des Dames Augustines est certainement la plus ancienne de toutes celles de la Ville de Troyes.
Dès le XII° siècle, elle était attachée au service de l’Hôtel-Dieu le Comte, fondé en 1157 par Henri 1er le Libéral, Comte de Champagne.
Pendant 700 ans, sans la moindre interruption, les Sœurs Augustines se dévouèrent au soin des malades.
La Révolution Française et même la Terreur ne leur firent point déserter leur poste, elles les avaient seulement obligées à quitter leur costume qui, d’ailleurs, fut repris aussitôt après le rétablissement de la paix.
En 1854, les Augustines durent abandonner l’Hôtel-Dieu et, après une dispersion momentanée, elles se réunirent et s’établirent dans une vaste propriété sur la paroisse Saint-Martin-ès-Vignes, alors tout-à-fait en dehors de la Ville de Troyes.
Enfin, en 1929, sous l’impulsion de Monseigneur Feltin évêque de Troyes, elles vendirent une partie de cette propriété, bâtirent le monastère actuel et y adjoignirent une maternité qui s’est avérée de jour en jour de plus en plus prospère.
En plus du soin des malades et du service des dames pensionnères, depuis le 2 juillet 1931, fonctionna donc un service de Maternité.
On souhaitait pour les Sœurs Augustines que leur Charité bien connue devint plus expansive, plus sociale. C’est l’idée qui les a guidées dans la création d’une maternité, œuvre bien utile pour la Ville de Troyes et même pour tout le département.
Cette maternité, parfaitement séparée du monastère, quoique y attenant, est établie dans l’aile gauche qui longe la rue Charles Delaunay.
Au début, on reçoit jusqu’à 10 pensionnaires, soit dans des chambres particulières, soit dans des salles communes. Une salle spéciale est destinée aux bébés.
Cette maternité ouvre ses portes à toutes les familles de Troyes, et du département, comme « à toutes les classes de la société ».
Les pensionnaires sont tout à fait libres de choisir le médecin et la sage-femme qui leur plaisent, car aucun docteur ni aucune sage-femme ne sont attachés spécialement à la maison.
Les religieuses donnent seules, « les soins les plus dévoués et les plus intelligents » aux mamans et aux bébés. Ces soins sont « exactement les mêmes pour toutes les mamans et pour tous les bébés ».
On demande aux mamans de rester à la Maternité un minimum de 15 jours !
Si la santé de la maman ou du bébé le demandait, on pouvait prolonger le séjour tout le temps nécessaire à la convalescence.
Une statistique de novembre 1935, indique que la maternité « Sainte-Monique » a reçu depuis son ouverture 275 pensionnaires, dont 22 sont revenues pour la 2° fois et 2 pour la 3° fois.
Il y avait 2 classes différentes : des chambres particulières et celles à plusieurs lits.
En ce qui me concerne, mes 7 enfants sont nés dans cette maternité, mis au monde par le docteur Robert Sonrier.
Aujourd’hui, c’est devenu « Maison de retraite Mon Repos des Soeurs Augustines ». Cet EHPAD privé d'inspiration chrétienne, est toujours géré par la congrégation des Religieuses Augustines. Son bâtiment comprend deux parties, le cloître ancien entièrement rénové, et une aile récente. Il reçoit soixante-quatre résidents de toutes dépendances. Ses chambres sont individuelles, sa cuisine est préparée sur place. Des offices religieux sont célébrés tous les jours dans sa chapelle.
Sur le bandeau du bas de chaque page, vous cliquez sur "Plan du site", qui est la table des matières, et vous choisissez le chapitre qui vous intéresse.
Cliquez sur "Nouveaux chapitres" vous accédez aux dernières pages mises en ligne.