Ne les oublions pas !



Emile Coué


 

En 1977, le Conseil municipal donne le nom d’Émile Coué à une rue de Troyes.

 

Né à Troyes en 1857, il fait ses études au Lycée, puis élève en pharmacie et interne-lauréat des Hôpitaux à l’hôpital Necker de Paris, il obtient son diplôme de pharmacien en 1882.

Il s’installe pharmacien boulevard Danton.

 

Sa réputation vient de ce que, outre ses médicaments, il donne à ses clients d’amples conseils d’énergie, de volonté, de persévérance, de foi de guérir, une sorte d’autosuggestion, et de se dire que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Il est l’inventeur du placebo.

Coué apprend à ses patients à se suggestionner eux-mêmes, en excluant la volonté et en utilisant la répétition. Il dégage ce que l’on nomme la Loi de l’effort converti : chaque fois qu’il y a conflit entre l’imagination et la volonté, c’est l’imagination qui gagne et, plus nous faisons d’effort, plus nous faisons le contraire de ce que nous désirons (par exemple, au cours d’une insomnie, plus nous cherchons à nous endormir, plus nous nous agitons et moins nous y parvenons). L’imagination est un puissant levier dans la guérison.

 

Sa méthode parvient à guérir asthme, paralysie, entérite, tuberculose, constipation, tics nerveux, contractions, neurasthénie, goutte, eczéma, sinusite, rhumatisme...

 

Sa renommée de guérisseur se répand très rapidement, on vient à Troyes le voir de l’étranger. Il donne dans son officine, des consultations collectives et toujours gratuites.

 

Il expose sa méthode dans trois ouvrages, traduits en quatorze langues : La maîtrise de soi-même, Ce que j’ai fait, et Ce que je dis dans mes conférences. En 1921, il publie La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente, qui est traduit en plus de vingt langues, et est réédité plus de soixante fois.

 

Il fonde en 1913 l’Institut Coué d’éducation psychique, à Paris, Bruxelles, Londres.

 

Il fait des conférences en France, Allemagne, Angleterre, Autriche, Suisse, Amérique, dans le monde entier, obtenant un extraordinaire succès, enthousiasmant les foules comme les autorités. A Boston, la cantatrice Mary Garden, de l’opéra de Chicago, dit que depuis qu’elle applique la méthode Coué, elle chante de mieux en mieux.

 

Il définit sa méthode comme « l’implantation d’une idée en soi-même par soi-même. Tous les matins, au réveil, avant de vous lever et tous les soirs, aussitôt au lit, fermez les yeux et, sans chercher à fixer votre attention sur ce que vous dîtes, prononcez vingt fois de suite avec les lèvres, assez haut pour entendre vos paroles et en comptant machinalement sur une ficelle munie de vingt nœuds, la phrase suivante: tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux ».

Il se fixe un seul but : « soulager mon prochain. Ce n’est pas en philosophant, que j’y arriverai, mais en me donnant tout entier avec mon expérience acquise, à cette noble tâche... je ne suis ni un guérisseur, ni un faiseur de miracle, ni un sorcier. Je suis un homme tout simplement, un homme comme les autres, dont le rôle n’est pas de guérir les gens, mais simplement de leur enseigner comment ils peuvent faire pour s’aider eux-mêmes, s’améliorer eux-mêmes et se guérir eux-mêmes, quand la guérison est possible ».

 

Émile Coué décède en 1926.

 

Le docteur Georges Draper, directeur de l’hôpital presbytérien de New York dit de lui : « ce pharmacien a fait plus de bien que qui que ce soit au monde ! ».

 

Les médecins notent la part de plus en plus grande prise par les maladies psychosomatiques, et la méthode de notre pharmacien troyen est de plus en plus à l‘ordre du jour dans le monde entier.

 

A Nancy, depuis 1936, un monument assez important lui est dédié dans le parc Sainte-Marie.

En URSS, les soviétiques ont érigé, non loin de la place Rouge, près du tombeau de Lénine, une statue à l’effigie de monsieur Coué !!

 

  


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