Au Moyen-Âge, à Troyes comme dans les autres villes, on jetait tous les détritus dans la rue.
Un arrêt du Parlement de 1493 confirme les attributions du maire : ils doit s’occuper avec la plus vive et la plus active sollicitude, de la propreté des rues.
A partir de cette époque, il y a des latrines publiques dans différents quartiers, et il est défendu de faire du fumier dans les rues, et d’y jeter des immondices.
Le maire prend des arrêtés, concernant le balayage et nettoiement des rues, en 1762 et 1773. Voici quelques articles : " Il est défendu à toutes personnes, même les enfants, de faire leurs besoins, et de jeter des matières fécales dans les rues et places publiques, ni sur les remparts et promenades, ni près et dans les cours des bâtiments et édifices publics, à peine de 3 francs d’amende…
En 1879 : "il est expressément défendu de jeter sur la voie publique les débris de bouteilles cassées, de vitres, de glaces, de poteries, de faïences et de tous autres objet…il est défendu de ne rien jeter des habitations dans les rues, notamment par les fenêtres, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit…".
Si François 1er créa le premier panier à ordures en 1531, c'est Eugène Poubelle, préfet de Paris, qui imposa le ramassage systématique des ordures, et en 1884, il décréta la généralisation des " boîtes à ordures ".
En 1971, à Troyes, la production journalière d’ordures journalières est de 360 kg par an (qui partent pour le centre d’enfouissement de Montreuil-sur-Barse), par habitant de l’Agglomération Troyenne, et 46 kg de sacs jaunes (traités à La Chapelle-Saint-Luc, dans l’entreprise Chazelle, filiale du Groupe Suez). Les services municipaux doivent donc assurer quotidiennement l’évacuation et le traitement d’une masse de plus de 100 tonnes !
Ne sont pas des ordures ménagères : les déblais, gravois, décombres et débris provenant de travaux publics et particuliers, les cendres et mâchefers d’usines et, en général, tous les résidus provenant d’un commerce ou d’une industrie quelconque, les objets qui, par leur dimension, leur poids ou leur nature, ne pourraient être chargés dans les camions.
Le SIVOM retient une solution mixte permettant de " prévoir l’imprévisible ", et comprenant jusqu’en 1982 une usine d’incinération de 84 t/jour de capacité journalière, une unité de compostage de 180 t/jour de capacité, soit une capacité globale de traitement de 213 tonnes/jour, et jusqu’en 1990, l’adjonction aux installations ci-dessus : soit d’une unité portant la capacité d’incinération de l’usine à 165 t/jour, soit d’une unité portant la capacité de compostage de l’usine à 240 t/jour, soit une capacité globale de traitement de 284 t/jour. L’usine future serait implantée en bordure de la station d’épuration. de Barberey.
De 1998 à 2000, la Ville de Troyes fait une campagne pour le tri sélectif, pour ses 62.600 habitants. En avril 2002 une grande campagne de sensibilisation est lancée, et en 2003, le maire François Baroin avec son adjoint chargé de l’environnement Valéry Denis, après avoir sensibilisé le public à travers la distribution gratuite de 40.000 pinces à crottes et sacs, prennent 2 arrêtés municipaux permettant d’infliger des amendes aux troyens qui portent atteinte à la propreté de la ville : déjections canines, 11 € si ces animaux souillent le sol des voies, aires de jeux, bacs à sable, jardins publics… seuls les caniveaux sont tolérés, sous réserve que les excréments soient ramassés. Amende de 35 € pour les dépôts sauvages et encombrants et comparution devant les tribunaux de police. Un premier caniparc est créé derrière la maison des associations.
En 2006, 9 ans après la mise en place du dispositif de tri sélectif, 27,11 % des emballages ménagers troyens, collectés en porte à porte, ont été refusés par le centre de tri. En conclusion, " les Troyens peuvent mieux faire ! "
La ville de Troyes installe 17 containers semi-enterrés (1 = 8 grosses poubelles roulantes), les premiers le long de l’église Saint-Jean.
La ville de Pont-Sainte-Marie est la première ville du département à mettre en place une opération pilote, qui débute le 29 mai 2009, pour la collecte des déchets. Ainsi, des chevaux de trait ardennais de la Société Hippo Ecolo Service, ramassent les déchets recyclabes (sacs jaunes et déchets verts) des habitants de la ville, avec sa voiture hippomobile et des chevaux homologués par les haras nationaux.
A compter du 1er janvier 2012, dans le cadre du transfert de compétence, le Grand Troyes assure la collecte des ordures ménagères, des déchets recyclables, verts et encombrants, effectués jusqu'alors par les 17 communes membres. Ce transfert permet de maîtriser à l’échelle de l’agglomération, l’ensemble du processus de collecte des différents types de déchets. Le Grand Troyes assure aussi la gestion des quatre déchèteries de l’agglomération : Pont-Sainte-Marie, Saint-Julien, La Chapelle-Saint-Luc et Sainte-Savine, ainsi que le levage des bornes d’apport volontaire (verre et papier).
Le 11 octobre 2012, le Grand Troyes a validé l’instauration d’une taxe d’enlèvement des ordures ménagères plutôt qu’une redevance. La taxe est calculée en fonction du foncier, et votée dès 2013, par le Grand Troyes et non plus par les communes.
Le mardi 16 octobre 2012, les membres du Syndicat départemental d’élimination des déchets de l’Aube (Sdeda), ont voté en faveur d’un projet de valorisation et de traitement des déchets ménagers, avec à la clé une valorisation de ces déchets. Ce serait la construction d’une usine de valorisation énergétique qui permettrait soit d’alimenter un réseau de chaleur, soit de produire de l’électricité. La proposition a été soumise au Conseil Général.
La presse locale du 5 novembre 2012 annonce une palme pour Les Riceys, pour la quantité des déchets valorisés en 2011. Le SIEDMTO, qui regroupe plus de 80 communes du territoire d'Orient, a reçu le label Qualitri, remis par l'Ademe et Eco-Emballages.
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