Marcel Artélésa

Pascal Landréat, maire de Pont-Sainte-Marie, est fier, à juste raison, que sa commune abrite une personnalité, sportive de haut niveau : Marcel Artélésa.

Il m’a demandé de ne pas oublier d’en parler sur mon site dans le chapitre "Nos champions méconnus". C’était bien mon intention, et aujourd’hui, c’est réalisé.

Marcel est né le 2 juillet 1938, à Pont-Sainte-Marie.

C’est donc à l’ASPSM que tout naturellement, il fait ses grands débuts footballistiques, de 1952 à 1954 dans les minimes Pontois, avant de rejoindre l’ASTS, où il fait ses premiers pas professionnels (poste défenseur).

En 1961, il est transféré à l'AS Monaco. Il appartient à cette fabuleuse génération monégasque qui est en 1963 Champion de France et vainqueur de la Coupe de France, et coupe Intercontinentale, face aux Brésiliens de Vasco de Gama, puis Vice-Champion de France en 1964.

Son irrésistible ascension le consacre capitaine de l’équipe de France en 1965 face à la Yougoslavie, de même qu’à la coupe du monde en 1966, en Angleterre à Wembley.

Il est ensuite accueilli à l’Olympique de Marseille, puis Nice et Paris-Neuilly.

En 1970, c’est le premier licencié du TAF qui s’envole en 1ère division en 1973, après avoir battu Avignon 5-0.

En 1974, il devient entraîneur joueur à l’USM Romilly qu’il hisse en 3^ième division nationale, puis il se consacre à sa première passion : le foot et les jeunes.

Il a un palmarès édifiant, en plus que cité plus haut :

International A, 21 sélections, 9 fois capitaine de l’Equipe de France.

Vainqueur de la coupe Gambardella en 1956 et 1957, avec l’AS Troyes juniors.

Vainqueur de Challenge Kentish en 1959 avec l’Armée Française.

Meilleur joueur français de l’année 1964.

Il participe aux Jeux Olympiques de Rome 1960, à la Coupe d’Europe des Clubs Champions 1962-1964 avec l’A.S. Monaco, à la Coupe du Monde 1966 en Angleterre (capitaine de l’Equipe de France), à la Coupe des Nations.

Il est vice-champion de France 2° division, 1973 avec le TAF.

 

Quels qu’aient été ses maillots, il a toujours donné le meilleur de lui-même, avec une grande modestie. Simple, bon, généreux, franc, droit.

Marcel est l’exemple vivant de ce que devrait être le sportif dans toute sa noblesse, un modèle pour les jeunes qui rêvent de consécration.

Le 6 juin 1975, a eu lieu au Stade de l’Aube, le Jubilé de Marcel Artélésa organisé par le TAF. Le public pour lequel il a toujours eu le plus grand respect, le plus profond attachement, réserva à ce champion de modestie, un magnifique hommage spontané.

De nombreux footballeurs ont dit ce jour là dans la presse ce qu’ils pensaient de Marcel Artlésa. Tous sont unanimes.

En voici quelques extraits :

Pierre Flamion : "…Marcel a été un joueur extraordinaire et un modèle de conscience professionnelle… ".

Guy Formici : "… Il est certainement le joueur français que j’ai le plus admiré".

Ilija Pantelic : "…Ce fut un grand joueur, qui m’a toujours impressionné. Mais c’est également un homme merveilleux. Je n’ai rencontré de meilleur libéro en France et de tous les défenseurs que j’ai connus, c’est le plus fort de tous…".

Robert Herbin : " …C’est un homme formidable, comme on a peu l’occasion d’en rencontrer… Ses qualités de footballeur, comme ses qualités humaines doivent servir de grand exemple à tous les jeunes…".

Henri Michel : "… Il en faudrait beaucoup de cette trempe dans le football. J’ai personnellement beaucoup d’admiration pour lui… ".

Marc Eulafroy : "… Marcel, je n’en pense que du bien…il mérite toute ma reconnaissance pour avoir été la 1^ère pierre sportive du TAF… ".

Gérard Grégoire : "… Marcel est tout à fait ce que devrait être un footballeur professionnel. Ce fut un excellent camarade et un exemple, un homme simple et pas fier. Il nous a toujours conseillé, encouragé. Il était sans cesse prêt à rendre service. Rares sont les footballeurs qui méritent autant notre estime, notre admiration et notre reconnaissance ".

Robert Jacques : "…Aujourd’hui, il demeure une figure de notre football et un grand exemple pour nous et les gamins qui nous suivront. A son contact, on apprend beaucoup… ".

Illija Petkovic : " Comme joueur libéro, en Yougoslavie, comme dans toute l’Europe, il fut un joueur coté et respecté… Pour moi, c’est un des meilleurs joueurs de sa génération ".

Marcel Aubour : " Marcel fut un footballeur qui respirait la joie de vivre. C’était formidable de jouer avec lui. Il avait toujours un moral d’acier et savait, en tant que capitaine, nous stimuler. Marcel était un défenseur très sûr. Pour un gardien, c’était presque facile de jouer derrière lui… C’est un homme extraordinaire sur tous les plans… ".

Gérard Tonnel : " Il fut un capitaine souple, pas autoritaire, mais écouté à cause de sa grande expérience. Pour moi, qui suis maintenant capitaine, mais également pour les autres, il constitue un grand modèle… ".

 

     Le 23 septembre 2016, nous apprenons son décès.